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Puisque la réforme des retraites est désormais une réalité, le gouvernement tient-il promesse ? Pour convaincre les Français de la nécessité d’une telle réforme, l’État mettait en avant un certain nombre de mesures pour faire avaler la pilule. Des mesures qui devaient être très intéressantes pour ceux qui touchent de faibles pensions.
Alors que nous sommes maintenant en 2024, comment se matérialisent ses promesses ? Sont-elles à la hauteur des attentes ? C’est le moment de savoir s’il y a de réels bénéficiaires à cette réforme des retraites.
Des gagnants grâce à la réforme des retraites ?
Pendant des mois, la réforme des retraites est un sujet qui fait débat dans la société française. Finalement, voyant qu’il n’a pas le soutien du peuple ou des députés, le gouvernement passe la réforme au forcing. Et, aujourd’hui, elle est une réalité.
Mais les Français n’oublient pas les mesures mises en avant, il y a plusieurs mois, par le gouvernement. Ils pensent notamment à l’une des mesures phares du gouvernement. Celle qui consiste augmenter de 100 euros par mois le minimum de pension pour les bénéficiaires du minimum contributif (MiCo).
Est-il possible de faire un état des lieux, aujourd’hui ? Ce qu’on peut dire, c’est que la promesse semble être en partie tenue. En effet, les critères stricts d’éligibilité réduisent considérablement le nombre de bénéficiaires. Ils se limitent aux individus qui ont accompli une carrière complète au salaire minimum dans le secteur privé, en tant qu’indépendant ou salarié agricole.
Retraite : une augmentation bien en-dessous des 100 euros
Une analyse de la Direction de la recherche, des études, des évaluations et des statistiques (Drees) apporte un éclairage précis sur la situation. Selon cette étude, seuls 185 000 nouveaux retraités sur les 634 000 personnes concernées en 2024 bénéficieront de cette augmentation.
C’est une première déception. Mais ce n’est pas tout. Une seconde déception est de mise. En effet, le gain moyen attendu est de 30 euros, bien loin des 100 euros promis.
L’étude de la Drees met également en évidence l’impact de la réforme sur les retraités les moins favorisés. Les résultats indiquent que les bénéficiaires des premiers déciles, qui perçoivent les pensions les plus modestes, sont les principaux gagnants de cette augmentation.
Avant la réforme, le montant moyen du MiCo était de 110 euros, contre 136 euros après, ce qui constitue un avantage pour les retraités les plus modestes. De plus, l’extension du MiCo au troisième décile de revenu cible les 30% des retraités les plus défavorisés.
Un changement intéressant pour le MiCo
Une autre nouveauté introduite par la réforme est la revalorisation annuelle du MiCo en fonction de l’évolution du Smic plutôt que de l’inflation.
Cette mesure vise à garantir une pension équivalente à 85% du Smic net pour ceux ayant cotisé toute leur carrière au salaire minimum dans les régimes alignés.
Elle assure également la stabilité du nombre de bénéficiaires du MiCo dans le temps, préservant ainsi l’impact social de la réforme pour les générations futures.
Cette mesure vise notamment à protéger les femmes. En effet, ce sont elles qui touchent en majorité le minimum contributif. Le gouvernement insistait sur cela pendant la campagne de communication au sujet de la réforme.
