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Conformément aux dispositions de la réforme des retraites, certains nouveaux retraités verront leurs modestes pensions revalorisées en 2024. C’était la promesse du gouvernement. Celle qui devait convaincre les Français d’accepter cette réforme polémique. Mais cette nouvelle n’a pas éteint la colère sociale.
Aujourd’hui, cette réforme n’est plus un projet. C’est une réalité avec laquelle il faut conjuguer. Alors, voyons ensemble les ajustements qui arrivent pour ceux qui touchent des faibles pensions. Et surtout, les femmes seront-elles, comme l’indique le gouvernement, gagnantes suite à la réforme ?
Petites retraites : une hausse grâce à la réforme ?
Selon une étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques et de France Stratégie, les personnes de plus de 65 ans et celles résidant dans des zones éloignées des centres urbains sont les plus touchées par l’augmentation des prix.
Pour remédier à cette situation, le gouvernement avait annoncé une prochaine revalorisation des petites pensions. Cette revalorisation pouvait atteindre jusqu’à 100 euros par mois, selon Olivier Dussopt, ministre du Travail du Plein Emploi et de l’Insertion, dans une interview accordée au Journal du dimanche en janvier 2023.
Le ministre a également mentionné qu’environ 200 000 nouveaux retraités bénéficieraient de cette hausse de la pension minimale chaque année. Cela représente près d’un quart des départs à la retraite. Plus d’un an après cette déclaration, la Drees a estimé la revalorisation moyenne à laquelle auront droit les nouveaux retraités bénéficiant de petites pensions pour l’année 2024.
Une petite hausse pour les petites retraites
Que disent donc les données publiées par la Drees le 29 février 2024 ? Elles indiquent que les nouveaux retraités pourront bénéficier d’une augmentation moyenne de 30 euros par mois sur leur petite pension.
Selon les calculs de cet organisme statistique, cette revalorisation de 100 euros entraînera une hausse de la pension pour 185 000 nouveaux retraités des régimes alignés, pour une moyenne de 30 euros.
Ces résultats confirment les estimations précédentes de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) en octobre dernier.
De plus, la Drees estime que cette augmentation supplémentaire, rendue possible par la réforme, concernera environ 185 000 nouveaux retraités en 2024.
Il convient de noter que cette estimation ne prend pas en compte les 1,7 million de personnes déjà retraitées au moment de l’entrée en vigueur de la réforme le 1ᵉʳ septembre 2023. Or, ils bénéficieront également d’une revalorisation dans le cadre de cette mesure de soutien aux petites pensions.
Une revalorisation du minimum contributif
En ce qui concerne la revalorisation du minimum contributif (MiCo), la réforme a relevé ce seuil. Afin de percevoir une pension de 1 200 euros brut, équivalent à 85 % du Smic net, un travailleur doit avoir accompli une carrière complète rémunérée au Smic.
Ces critères d’éligibilité limitent le nombre de bénéficiaires du minimum contributif. Selon la Drees, d’autres augmentations sont à prévoir dans les années à venir. Pourquoi ? Car le MiCo est indexé sur le Smic et non sur l’inflation.
Le gouvernement indique que cette mesure est notamment intéressante pour les femmes à la retraite. Ce sont elles qui touchent en majorité le MiCo. Elles seraient donc les grandes gagnantes de cette réforme. De quoi faire évoluer le système des retraites vers une meilleure égalité entre les hommes et les femmes.
