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La réforme des retraites, adoptée en 2023 après de longs mois de débat et de contestation, a modifié en profondeur le système de retraite français. Elle a instauré différentes mesures, dont quelques points contestés.
Mais cette réforme ne s’est pas faite sans concessions. Elle a aussi prévu des mesures favorables aux retraités actuels et futurs. Parmi ces mesures, certaines sont passées inaperçues. Pourtant, elles vont pourtant avoir un impact positif sur le pouvoir d’achat et la qualité de vie des séniors. Voici trois changements passés inaperçus qui vont ravir les retraités cette année.
Une hausse de 5,4 % du PASS
En 2024, le Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS) affiche une nouvelle progression importante. Le plafond annuel augmente de 5,4 % au 1er janvier 2024, selon le Bulletin officiel de la Sécurité Sociale. Il atteint ainsi 46 368 euros.
Cette information a beaucoup d’importance, car de nombreux dispositifs de protection sociale utilisent le PASS, comme la mutuelle, la prévoyance, la retraite et l’épargne salariale. Mais que signifie exactement le PASS, et pourquoi cette hausse est-elle si cruciale ?
Le PASS sert d’indicateur de référence pour calculer les cotisations et les prestations sociales. Il intervient aussi dans le calcul des plafonds pour la retraite. Bref, il est indispensable.
Le PASS, qui peut se décliner par heure, jour, semaine, mois et trimestre, s’ajuste généralement chaque année en fonction de l’évolution des salaires et du SMIC. Ce changement du PASS est avantageux, car il entraîne une revalorisation des prestations sociales qui dépendent du plafond. Cela concerne les pensions de retraite et les indemnités journalières.
Il permet aussi d’augmenter certaines garanties de mutuelle, assurant une meilleure prise en charge des dépenses de santé. Cette revalorisation est également profitable pour les détenteurs d’un PER puisqu’elle autorise à accroître les réductions d’impôt.
Les retraites minimum revalorisées
Le minimum contributif, qui assure un montant minimal de retraite de base aux séniors qui touchent une pension faible, a augmenté de 3,4 % depuis le 1er janvier 2024. Cette mesure affecte près de 5 millions de Français, mais elle ne compense pas la perte de pouvoir d’achat des retraités.
Pour profiter du minimum contributif, il faut avoir cotisé au moins 120 trimestres, soit 30 ans, et avoir rempli sa carrière. Mais beaucoup de séniors ont eu des périodes de chômage, de maladie ou de précarité qui ont diminué leur durée de cotisation.
Il existe donc deux seuils de minimum contributif. D’un côté, le minimum contributif de base, ou Mico, qui est de 733,03 euros par mois. De l’autre côté, le minimum contributif majoré, qui monte à 876,13 euros par mois, selon les ressources.
Retraite complémentaire : fin du malus
Les organisations patronales et syndicales ont signé un accord porteur de changement pour la période 2023-2026. Il entraîne la fin de la décote de 10 % appliquée aux pensions complémentaires des salariés partant à la retraite avant 67 ans.
Ce dispositif, mis en place en 2019, visait à encourager le report de l’âge de départ. En effet, il a été porté à 64 ans par la réforme des retraites. Il n’est plus en vigueur depuis le 1er décembre 2023.
Sa suppression profite à tous les retraités et futurs retraités du secteur privé et agricole. Elle se traduit par une augmentation du montant de la pension, qui dépend du nombre de points acquis.