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Le permis de conduire est un document indispensable pour circuler librement sur les routes. Mais il suit aussi des règles qui changent au fil du temps, selon les besoins de sécurité et de mobilité des usagers.
Le Parlement européen a voté récemment une série de mesures pour réformer le permis de conduire dans l’Union européenne. Quels sont les principaux changements qui attendent les conducteurs français ? Voici un résumé des points clés de cette nouvelle réforme.
Une visite médicale pour le permis de conduire
Le sujet le plus controversé de cette réforme était la proposition concernant les séniors. On voulait imposer une visite médicale obligatoire aux conducteurs de plus de 40 ans, pour vérifier leurs aptitudes physiques et mentales à conduire.
La députée écologiste française Karima Delli a porté cette mesure. Le but serait de réduire le nombre d’accidents de la route impliquant des conducteurs âgés. Selon l’eurodéputée, c’était un moyen de se rapprocher de l’objectif zéro mortalité fixé à 2050.
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Mais le Parlement européen a rejeté cette visite médicale au permis de conduire. Il l’a, en effet, jugée trop contraignante et discriminatoire pour les conducteurs séniors. À la place, il a préféré encourager une autoévaluation des conducteurs. C’est-à-dire, plus de conscience sur leurs capacités de conduite, ainsi qu’une formation continue et volontaire.
Le Parlement a aussi souligné l’importance de prendre en compte les besoins spécifiques des conducteurs âgés. Il souligne particulièrement les infrastructures, la signalisation et les services.
Une mesure plus sévère pour les jeunes
Une autre mesure phare sur le permis de conduire concerne les jeunes conducteurs. En effet, on les reconnaît souvent impliqués dans des accidents graves liés à l’alcool, aux stupéfiants ou à la vitesse.
Les chiffres de la Sécurité routière montrent que les conducteurs âgés de 18 à 34 ans sont à l’origine de 41 % des accidents mortels de 2023. 23 % ont été causés par la conduite en état d’ivresse et 13 % à la consommation de stupéfiants.
Pour lutter contre ces comportements à risque, le Parlement européen a décidé de renforcer les sanctions. Cela concerne principalement la conduite en état d’ivresse ou après consommation de stupéfiants.
Ainsi, les conducteurs qui commettent ces infractions perdront leur permis de conduire. Pour le récupérer, ils devront par conséquent repasser en théorie et en pratique. Ils devront aussi suivre un stage de sensibilisation aux dangers de la route, et éventuellement un traitement médical ou psychologique.
Des tests supplémentaires au permis de conduire
Enfin, la réforme du permis vise à améliorer la formation des conducteurs. L’objectif est de mieux les préparer aux situations de conduite réelles et qu’ils soient conscients des risques.
En particulier, le Parlement européen souhaite que les conducteurs se forment à la conduite écologique et à la conduite autonome. Il veut aussi sensibiliser sur la cohabitation avec les usagers vulnérables de la route. Par exemple, avec les piétons, les enfants, les cyclistes et les utilisateurs de trottinettes électriques.
Pour cela, le Parlement propose d’introduire des examens additionnels au permis de conduire. Ces tests permettront aux conducteurs d’acquérir des compétences spécifiques et de les mettre à jour régulièrement. Ces examens seront toutefois facultatifs. En revanche, ils donneront accès à des avantages, comme des réductions sur les assurances, les taxes ou les péages.
Ces mesures devront entrer en vigueur dans les législations nationales des États membres d’ici 2026. Elles visent à harmoniser les règles du permis de conduire dans l’Union européenne, et à garantir des routes plus sûres pour tous les usagers.