Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Pour beaucoup de séniors, la retraite est une période où ils doivent faire face à des difficultés financières et à la précarité. Avec des pensions trop faibles pour couvrir leurs besoins, ils doivent souvent se serrer la ceinture. D’où l’existence de ce dispositif de solidarité appelé petite retraite.
Ce jeudi 01 mars, la Drees (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques) a annoncé une bonne nouvelle. La petite retraite va augmenter de quelques euros en plus. Voici les détails.
Une hausse au rythme du SMIC
Les retraités modestes peuvent se réjouir. Cette petite retraite, qui concerne les pensions les plus faibles, leur assure une meilleure indexation. Au lieu de suivre l’inflation, comme c’était le cas jusqu’à présent, elle sera désormais revalorisée selon l’augmentation du SMIC.
Comme l’a expliqué la Drees, l’objectif de cette mesure est de garantir aux retraités ayant cotisé au SMIC pendant une carrière complète dans les régimes alignés une pension équivalente à 85 % du SMIC net. Donc, cette mesure profite davantage aux bénéficiaires les plus modestes.
Le minimum contributif
Le minimum contributif ou Mico, c’est une mesure de solidarité qui vous assure une retraite minimale. Mais il faut que vous ayez cotisé au régime général pendant toute votre carrière. Que vous ayez travaillé dans le secteur privé en province ou en Île-de-France, vous bénéficiez de ce dispositif. Il valorise ainsi votre parcours professionnel et vos droits acquis.
Le minimum contributif, c’est aussi un élément essentiel à prendre en compte dans le calcul de votre pension globale. En effet, il est inséparable de votre retraite de base. Pour faire simple, cette pension vient s’ajouter à votre retraite de base.
Des retraités privilégiés
La réforme du minimum contributif, qui vise à garantir une pension minimale aux retraités ayant cotisé sur de faibles revenus, profite à une minorité de nouveaux retraités. Selon la Drees, organisme rattaché au ministère des Solidarités et de la Santé, seuls 185 000 retraités sur les 700 000 qui liquident leur pension en 2024 bénéficient de cette mesure de revalorisation.
Par ailleurs, cette réforme favorise nettement les femmes. La raison ? Parce que les femmes touchent des pensions plus faibles que les hommes. Cela s’explique par leurs carrières plus courtes et moins rémunérées.
Ainsi, 32 % des femmes de la génération 1975 sont éligibles au minimum contributif, contre 18 % des hommes, en 2023. Elles reçoivent en moyenne 112 euros de plus par mois, contre 90 euros pour les hommes.
Cette mesure contribue à réduire légèrement les inégalités de pension, qui restent néanmoins importantes. En effet, les femmes perçoivent en moyenne 14,5 % de moins que les hommes dans les régimes de base du secteur privé.
Quelques euros de plus pour les retraités
La réforme des retraites de 2023 a également prévu une hausse de 100 euros du Mico. Ce dispositif, qui concerne les retraités ayant cotisé sur des faibles revenus, a été renforcé à compter du 1er septembre 2023.
Les retraités actuels ont vu leur majoration augmenter de 100 euros. Et les futurs retraités bénéficient d’une revalorisation de 75 euros sur la majoration et de 25 euros sur la base.
Selon le modèle Trajectoire de la Drees, le relèvement de 100 euros du Mico profite à 185 000 nouveaux retraités. Ceux-ci vont gagner en moyenne 30 euros de plus par mois.
La proportion de bénéficiaires du dispositif passe aussi de 26 % à 30 % par rapport à une situation sans réforme du Mico. Les 26 % d’assurés qui touchaient déjà le Mico avant la réforme profitent également de la mesure pour la plupart.