Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Il y a deux catégories de retraités en France. D’abord, ceux qui profitent de cette nouvelle étape pour se reposer, voyager, voir leurs proches. Ils touchent une pension confortable et vivent sereinement. Ensuite, ceux qui touchent une faible pension et qui peinent à joindre les deux bouts. Pour eux, la retraite n’a rien de paisible ou de serein.
Malheureusement, une proportion considérable de seniors méconnaissent les différentes aides auxquelles ils pourraient prétendre. Alors, du fait de cette méconnaissance, ce sont des milliards d’euros qui ne trouvent pas preneurs chaque année. Dix milliards, pour être précis. Il est crucial de mettre en lumière ces opportunités d’assistance.
Une aide pour les retraités curieusement oubliée
Les montants des pensions de retraite ne sont pas toujours suffisants pour assurer un niveau de vie confortable. En effet, selon les données de la DRESS, près de six millions de personnes âgées en France perçoivent des pensions mensuelles inférieures à 1 000 euros bruts. Pour rappel, la moyenne nationale se situe autour de 1 400 euros nets.
Malgré cela, bon nombre de ces individus éligibles à l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), qui pourrait leur procurer en moyenne une aide supplémentaire de 200 euros par mois, ne font pas de demande. En effet, sur les 600 000 personnes éligibles, plus de la moitié ne sollicitent pas cette aide essentielle.
Les critères d’éligibilité de l’ASPA sont pourtant accessibles. En effet, il suffit d’être de nationalité française, âgé d’au moins 65 ans, de vivre seul, de percevoir une pension de retraite n’excédant pas 961,08 euros bruts mensuels, et de résider en France. La demande peut être aisément effectuée en ligne via les plateformes de la CAF ou de la MSA.
Des aides importantes pour les retraités
En dehors de l’ASPA, diverses autres aides méconnues ou négligées peuvent soutenir financièrement les personnes âgées en situation précaire pour compléter leurs revenus de retraite.
Par exemple, le Chèque emploi-service universel (CESU) autorise des dépenses de services à la personne jusqu’à 2 301 euros par an, notamment pour l’assistance aux personnes âgées à domicile.
De plus, les caisses de retraite complémentaire telles que l’Agirc-Arrco offrent une gamme d’aides pour la vie quotidienne, les travaux à domicile et le maintien du lien social.
Enfin, la pension de réversion, souvent négligée, peut être une ressource précieuse pour les conjoints survivants. En effet, ils peuvent toucher 54 % de la retraite du conjoint décédé, sous certaines conditions.
Comment expliquer le taux de non-recours des aides ?
La méconnaissance des aides disponibles explique en partie pourquoi de nombreux retraités y renoncent. Certains ignorent même l’existence de ces dispositifs, tandis que d’autres négligent le processus de demande, parfois complexe, ou redoutent la bureaucratie.
Par conséquent, ces individus renoncent à des ressources financières qui pourraient pourtant considérablement améliorer leur qualité de vie.
Cependant, notons un autre argument pour l’ASPA. Cette dernière est rattrapable à la succession. Autrement dit, à la mort du retraité, l’État récupère la somme sur l’héritage. Alors, pour ne pas léser les héritiers, certains Français estiment qu’il vaut mieux ne pas la demander.
On conseille donc aux familles de discuter avec les aînés pour trouver la meilleure solution avec eux.