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Après une longue carrière professionnelle, la retraite offre du repos et des loisirs. Mais certains retraités veulent aussi relever de nouveaux défis, partager leurs compétences ou réaliser leurs projets. Une option de retraite leur permet alors de bénéficier d’une deuxième pension. Et ce, après avoir déjà touché une part de leurs droits à la retraire. Voici tous les détails.
Une opportunité pour les retraités
Face à la faiblesse des pensions de retraite et à la hausse du coût de la vie, de plus en plus de retraités choisissent de reprendre une activité professionnelle. Le cumul emploi-retraite leur permet de compléter leurs revenus tout en restant actifs. Mais cette possibilité n’est pas offerte à tous : il faut respecter des conditions strictes pour en bénéficier.
Pour cumuler une pension de retraite et un salaire, il vous faut d’abord liquider l’ensemble de vos droits à la retraite. Tant au régime de base qu’aux régimes complémentaires.
Le deuxième critère demande l’atteinte de l’âge légal de départ à la retraite, fixé à 62 ans, ou une carrière complète. Cette dernière inclut de valider le nombre de trimestres requis. À défaut, vous devez avoir 67 ans, l’âge du taux plein automatique.
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Une fois ces conditions remplies, vous aurez besoin de faire une demande de liquidation de votre deuxième pension. Pour cela, adressez-vous à votre caisse de retraite, en remplissant un formulaire spécifique. Le montant de la deuxième pension de retraite dépendra des cotisations versées pendant la nouvelle activité professionnelle.
Indépendants et libéraux, dispensés du délai de carence
Pour reprendre une activité professionnelle après avoir liquidé sa pension de retraite, il faut respecter un délai de carence de 6 mois. Cela concerne ceux qui sont salariés et qui retravaillent chez son ancien employeur.
Le délai vise à éviter les abus et les arrangements entre employeurs et salariés. Mais il ne s’applique pas aux indépendants et aux professions libérales. En effet, ils peuvent reprendre une activité sans attendre, sous réserve de remplir les autres conditions du cumul emploi-retraite.
Deuxième pension : mode de calcul
Depuis le 1er janvier, les assurés qui continuent à travailler après l’âge légal de départ à la retraite peuvent toucher une deuxième pension, en plus de la première. Le décret du 10 août 2023 a instauré cette mesure pour inciter les seniors à rester en activité et augmenter leur niveau de vie.
Les cotisations versées par l’assuré à compter du 1er janvier 2023 servent de base au calcul de la deuxième pension. L’assuré la reçoit sans condition de durée d’assurance. Cela signifie qu’il n’y a pas de décote si le nombre de trimestres requis pour le taux plein n’est pas atteint. En revanche, il n’y a pas de surcote, ni de bonus ou de compléments.
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Pour les travailleurs indépendants, le revenu annuel de l’année où la deuxième pension commence à être versée sert de référence pour son calcul. La deuxième pension suit en effet les mêmes modalités de gestion et de versement que la première.
La deuxième pension ne peut pas dépasser 5 % du plafond annuel de la sécurité sociale. En 2023, ce plafond est de 2 199,60 euros brut par an, soit 183,30 euros brut par mois.