Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, les retraités ont pu constater une revalorisation de leurs pensions de retraite de l’ordre de 5,3%. Cette hausse, notable, s’accompagne également d’une augmentation du Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (SMIC). En effet, ce dernier augmente de 1,13%. Le montant horaire brut du SMIC atteint désormais 11,65 euros.
Cette augmentation mensuelle du SMIC se répercute logiquement sur le montant mensuel brut, qui s’élève à 1 766,92 euros pour un travail à temps plein. Mais comment cela impacte-t-il les seniors qui sont déjà à la retraite ? C’est là qu’intervient le concept du minimum contributif.
SMIC et minimum contributif
Le minimum contributif garantit aux retraités du régime général de l’Assurance vieillesse de la Sécurité sociale un montant minimum de retraite de base. Il concerne particulièrement ceux qui ont cotisé sur des salaires modestes. Si la pension perçue est inférieure au minimum contributif, une somme supplémentaire est versée pour atteindre ce seuil minimum.
L’augmentation du SMIC joue un rôle crucial dans le calcul du minimum contributif. En effet, le gouvernement a précisé que cette hausse impacte également le plafond des retraites personnelles requis pour bénéficier du minimum contributif. Ce plafond est désormais de 1 367,51 € par mois. On note, donc, une augmentation de 57,76 €.
À voir 5 solutions pour payer moins d’impôts à mettre en place avant le 31 décembre 2024
Cette augmentation du SMIC vise à protéger le pouvoir d’achat des travailleurs à faible revenu, ce qui inclut les salariés rémunérés au niveau du salaire minimum ainsi que les travailleurs à temps partiel, les jeunes sur le marché du travail, les stagiaires en contrat de professionnalisation ou d’apprentissage, etc.
SMIC et pension de retraite
Il est important de noter le lien entre l’augmentation du SMIC et la validation des trimestres de retraite. En effet, chaque trimestre validé nécessite une cotisation sur la base d’un salaire équivalent à 150 fois le SMIC horaire brut en vigueur au 1ᵉʳ janvier de l’année en question.
Ainsi, la revalorisation du SMIC entraîne une élévation du seuil minimal de revenus requis pour la validation des trimestres de retraite.
Cette relation mérite une attention particulière de la part des travailleurs concernés. On pense notamment ceux à temps partiel, les étudiants salariés et les chefs d’entreprise. Il est crucial de se renseigner afin de bien se préparer pour sa retraite. Il faut prendre en compte l’impact de la revalorisation du SMIC sur les conditions de validation des trimestres nécessaires.
Pas de prélèvements sociaux pour les petites retraites
Cette hausse du SMIC et la revalorisation des retraites de 5,3% profitent donc aux seniors les plus modestes. Ceux qui touchent des faibles pensions. D’autant plus qu’ils ne souffrent pas des prélèvements sociaux.
En effet, les retraités doivent, chaque mois, payer différents prélèvements sociaux ! La contribution de solidarité pour l’autonomie (Casa), la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS).
Or, les montants à payer dépendent du revenu fiscal de référence. En fonction des tranches, les taux sont plus ou moins élevés. Mais ceux qui gagnent le moins sont totalement exonérés. Ils peuvent donc profiter de cette hausse. En revanche, il faut faire attention à ce que l’augmentation ne vous fasse pas entrer dans une nouvelle tranche.
