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La retraite est souvent synonyme de baisse de revenus et de pouvoir d’achat. Pour les retraités modestes, il est parfois difficile de faire face aux dépenses courantes. À cela s’ajoutent notamment des imprévus ou des loisirs.
Pourtant, il existe une aide financière qui pourrait leur apporter plus de 200 euros par mois. Mais cette aide est loin d’être connue de tous. Selon une étude, la moitié des retraités éligibles à cette allocation ne la demandent pas. Pourquoi ? Quelles sont les conditions pour en bénéficier ?
Une aide méconnue des retraités modestes
L’aide pourrait leur permettre de gagner jusqu’à 205 euros de plus par mois (plus encore après une revalorisation de 5,3 % cette année). Pourtant, la moitié des retraités éligibles ne la réclament pas. C’est ce qu’a révélé la ministre déléguée chargée de l’autonomie, Sophie Cluzel, sur TF1.
Selon ses chiffres, 321 200 personnes en France pourraient bénéficier de ce soutien financier. Il s’adresse aux plus de 65 ans (ou 62 ans dans certaines situations) dont les revenus sont inférieurs aux plafonds de revenus variables selon la situation du bénéficiaire.
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Pour toucher l’aide, il faut également résider en France métropolitaine ou dans les départements d’outre-mer depuis au moins six mois dans l’année civile.
Un dispositif encore méconnu des retraités
Qu’est-ce qui pousse la moitié des retraités éligibles à l’aide à ne pas demander cette allocation qui leur garantirait un revenu minimal ? C’est la question que pose une étude de la DREES. Elle révèle les profils et les motivations des retraités concernés.
L’étude montre que les femmes, les propriétaires et les plus âgés sont les plus réticents à solliciter cette aide. Derrière ces chiffres se cachent deux raisons principales. La première, c’est l’ignorance de ce dispositif, liée notamment à ce que l’on qualifie nomment la « rupture technologique ».
La seconde, c’est le souci de transmettre son patrimoine. Car cette aide n’est pas un don, mais un prêt. Après le décès du bénéficiaire, l’État peut se rembourser sur la succession, si l’actif net de celle-ci dépasse 39 000 euros.
Un complément de revenu de plus de 200 euros
L’aide dont il est question est l’Aspa ou Allocation de solidarité aux personnes âgées, celle qui remplace le minimum vieillesse. Mais attention, cette aide n’est pas versée automatiquement.
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Il faut la demander auprès de la caisse de retraite dont dépend le demandeur (MSA, Sécurité sociale, etc.). Celle-ci procédera à une évaluation trimestrielle des revenus. S’ils dépassent le plafond fixé à 1 012,02 euros par mois, une nouvelle évaluation annuelle sera effectuée, et retenue si elle est plus favorable à l’attribution de l’Aspa.
Le montant de cette allocation dépend de la différence entre les ressources du demandeur et le plafond. Comme l’a expliqué le Service-Public, un retraité qui perçoit 800 euros par mois recevra une Aspa de 1 012,02 euros – 800 euros = 212,02 euros par mois en 2024.
Cette aide offre aussi un avantage non négligeable : le cumul avec d’autres ressources. Les bénéficiaires de l’Aspa ont en effet la possibilité de compléter leur allocation par des revenus d’activité (rémunérations et revenus assimilés, revenus non salariés). Ces revenus font alors l’objet d’un abattement calculé sur une période trimestrielle ou annuelle.