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La réforme des retraites compte plus de détracteurs que d’admirateurs. L’idée même de travailler deux ans de plus ne plaît aucunement aux Français. Cependant, elle tente de se défendre en protégeant les citoyens les plus précaires. En novembre 2023, les affiliés de l’Agirc-Arrco ont bénéficié d’une intéressante revalorisation de 4,9%. Pourtant, en 2024, leur pension risque de baisser.
Le vendredi 9 février 2024, les bénéficiaires de la retraite complémentaire apprenaient une nouvelle concernant une hausse du taux de la Contribution Sociale Généralisée (CSG). Cette modification a des répercussions variables : certains retraités verront leur pension diminuer, tandis que d’autres bénéficieront d’une augmentation. Pour mieux appréhender ces nouvelles, il convient de comprendre le concept de la CSG.
Retraite : qu’est-ce que la CSG ?
La CSG est un prélèvement social obligatoire qui s’applique notamment aux pensions complémentaires. Les Français la paient sans y faire attention puisqu’elle est déduite automatiquement de la pension après la cotisation d’assurance maladie. Tous les Français ne doivent pas la payer.
En effet, les plus précaires profitent d’une exonération de la CSG. Pour les autres, selon leur revenu fiscal de référence, les taux varient. Le premier est de 3,8%, le deuxième de 6,6% et, enfin, le taux le plus important est de 8,3%.
L’objectif principal de la CSG est de financer la Sécurité sociale ainsi que la solidarité pour l’autonomie. C’est donc un prélèvement social d’une grande importante.
Suite à la réévaluation du 9 février 2024, les bénéficiaires de la retraite complémentaire peuvent s’attendre à des ajustements. Certains verront leur pension augmenter, parfois au-delà de ce qui était prévu, tandis que d’autres subiront une baisse non anticipée.
Des gagnants et des perdants
L’évolution de votre pension dépend de vos revenus et du taux de prélèvements sociaux appliqué, qui varie en fonction du Revenu Fiscal de Référence (RFR). Ces montants s’établissent en référence au RFR de l’année précédente, revalorisé de 5,2 % pour l’année 2024.
Des variations significatives de revenus entre 2022 et 2023 peuvent entraîner une modification du taux de CSG. Et, logiquement, cela aura un impact sur le montant de la pension de retraite complémentaire. Cependant, le changement de taux de CSG ne s’applique pas immédiatement en cas de dépassement ponctuel du seuil de 6,6 %. Il faut que cette situation se reproduise deux années consécutives pour que le changement soit effectif.
Par conséquent, si vous avez plus de revenus pendant quelques mois, cela ne signifie pas que vous allez changer de tranches. Et donc payer plus.
Certaines pensions de retraite vont baisser
Les retraités affiliés au régime de l’Agirc-Arrco, principalement du secteur privé, ont déjà pu observer l’actualisation des taux de CSG sur leur pension de janvier versée le 9 février.
Cette actualisation requiert une coordination entre les régimes de retraite et l’administration fiscale. L’Agirc-Arrco a ainsi communiqué le 5 février sur les « variations des prélèvements sociaux sur (la) retraite« , annonçant que le changement prendrait effet à partir du 1er mars 2024.
En cas de baisse du taux de CSG, la pension augmentera automatiquement, avec un remboursement des cotisations en trop pour les mois de janvier et février. Pour les taux en hausse, une diminution de la pension sera constatée à partir du 9 février, suivie d’une réduction des versements ultérieurs.