Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Les 13,3 millions de retraités du secteur privé qui touchent une pension complémentaire de l’Agirc-Arrco risquent de faire face à des changements surprenants dans le montant de la pension. Ils enchaînent deux revalorisations. La première a eu lieu en novembre, et la deuxième prend effet en février. Pour autant, le montant pourrait… baisser. Comment expliquer cela ?
La raison est toute simple. Chaque mois, vous devez payer des prélèvements sociaux. Le pourcentage retenu sur votre pension dépend de votre revenu fiscal de référence. Or, si ce dernier évolue à la hausse, vous risquez de changer de tranche d’imposition. En vous retrouvant dans la tranche la plus forte, alors votre pension risque de baisser. Et ce, malgré les revalorisations.
Retraite complémentaire : vers une baisse des pensions ?
Le mois de mars sera important pour les seniors qui touchent une retraite complémentaire. En effet, ils risquent de se confronter à une surprenante variation du montant qu’ils perçoivent.
Cette fluctuation n’est pas une surprise. Elle peut aller dans les deux sens, à la hausse ou à la baisse. Mais pourquoi ? Elle trouve simplement naissance dans l’actualisation du taux de Contribution Sociale Généralisée (CSG) au 1er janvier 2024, qui impacte le total de la pension de retraite complémentaire dès le mois de mars.
En effet, au début de l’année 2024, le taux de CSG a été mis à jour. En conséquence, tout comme les actifs, les retraités sont assujettis à des prélèvements sociaux sur leurs pensions de retraite. Cela inclut la CSG, la CRDS, la Casa et la cotisation d’assurance maladie.
Depuis 2019, les retraités peuvent profiter d’une exonération de certains prélèvements sociaux. C’est le cas pour ceux qui touchent une faible pension. Le taux des prélèvements dépend, ensuite, du revenu fiscal de référence (RFR) et du nombre de parts de quotient familial. Ces taux varient de 3,8% à 8,3%. Pour connaître sa situation en 2024, il est essentiel de consulter son RFR de 2022. Il est disponible sur avis d’imposition 2023.
Des ajustements en fonction du RFR
Selon le RFR, des ajustements peuvent voir le jour concernant les prélèvements sociaux sur la retraite complémentaire. De quoi entraîner, selon la situation, une augmentation ou une diminution. Par exemple, si le taux de CSG évolue à la hausse, cette modification apparaîtra lors du paiement de la retraite en mars.
L’actualisation du taux de CSG intervient sur la pension de mars. Pourquoi en mars ? Car les retraites des mois de janvier et février ont été versées sans tenir compte de cette actualisation. Ainsi, les seniors pourront potentiellement constater une réduction du montant de leur pension complémentaire à partir du 1er mars.
En avril, seuls les prélèvements sociaux dus pour le mois en cours seront déduits de la retraite complémentaire Agirc-Arrco. Mais que se passe-t-il si votre taux baisse ? Alors, vous obtiendrez en février un remboursement. Ce dernier correspond à la somme que vous avez payé en janvier et février, avant l’actualisation des taux.
Retraite : pensez à faire les vérifications
Ainsi, le montant de la retraite, dès le mois de mars, pourra être plus important ou, au contraire, plus faible. Cela dépend, vous l’avez compris, des prélèvements sociaux et de l’évolution de leur taux.
Assurez-vous de vérifier toutes ces informations sur votre décompte de paiement via la page « Mes paiements retraite » sur votre espace personnel Mon Agirc-Arrco. Cela vous évitera une mauvaise surprise en mars.
Le pire scénario possible est le suivant. Malgré les revalorisations, votre nouveau montant pour la pension de retraite peut être plus faible qu’en 2023.