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Le non-recours aux aides sociales est un phénomène qui touche des millions de personnes en France, dont des retraités. En effet, ils sont nombreux à ne pas bénéficier des prestations auxquelles ils ont droit.
Pour le cas de la retraite complémentaire Agirc-Arrco, une majoration fait partie des droits les moins réclamés par les séniors. L’octroi de celle-ci demande d’envoyer certaines pièces, avant un délai prescrit.
Les causes du non-recours aux aides
Selon une étude de la Drees, le manque d’information est la principale cause de non-recours. Cela peut aussi se justifier par la complexité des démarches. Ce qui est normal, car la France continue à garder cette réputation aux démarches administratives lourdes.
Par conséquent, les retraités préfèrent s’abstenir. D’autres se lancent, mais finissent par se décourager. La troisième raison évoque la crainte des conséquences négatives, notamment liées à la fiscalité ou à la suppression d’autres aides.
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Un droit à ne pas négliger à sa retraite
Chaque année, on totalise dans les 10 milliards de prestations non demandées. Le non-recours aux aides et aux droits concerne notamment la retraite complémentaire de l’Agirc-Arrco. Mais qu’est-ce qui explique ces complications ? Le contexte le plus impactant est la gestion des dossiers. En fait, un sénior peut passer par plus de deux caisses pour ses différents droits.
Pour le cas des salariés du privé, par exemple, la gestion est de la CARSAT. Les salariés du public, eux, dépendent se la CNAV. Pourtant, lorsqu’en sus, ils bénéficient de la pension complémentaire, il faut qu’ils passent par l’Agirc-Arrco.
Face à ce non-recours trop élevé, l’Agirc-Accro rappelle ainsi à ses pensionnés de ne pas ignorer certains privilèges. Parmi les avantages, on retrouve la majoration parentale. Le service rappelle que « la majoration pour chaque enfant à charge est égale à 5 % des droits à retraite complémentaire de toute la carrière. »
Les conditions de la majoration de retraite
Pour voir ce 5 % s’ajouter à sa pension, le fait d’être parent ne suffit pas. Il faut, en effet, remplir certaines conditions. La majoration parentale 5 % est une augmentation de la pension de retraite Agirc-Arrco pour les parents qui ont au moins un enfant à charge. On entend par enfant à charge, un :
– mineur, c’est-à-dire âgé de moins de 18 ans ;
– étudiant, âgé de 18 à 25 ans ;
– invalide, avec une invalidité constatée avant l’âge de 21 ans.
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D’autres critères s’ajoutent aussi à ceux âgés de 18 à 25 ans. La règle demande à ce qu’ils soient « étudiants, apprentis ou chômeurs inscrits à Pôle Emploi et non indemnisés ».
Des documents à envoyer sous un mois
Au cours des derniers mois, il se pourrait que vous ayez changé de situations. Il s’agit plus précisément des cas susceptibles de modifier vos droits à la surcote. Ainsi, on vous demande de fournir un justificatif de votre situation actuelle et de celle de votre progéniture.
Les pièces à fournir à votre caisse de retraite sont notamment un certificat de scolarité, une attestation France Travail (ex Pôle Emploi), un contrat de professionnalisation ou d’apprentissage. Vous devez aussi y joindre une attestation sur l’honneur.
Un délai de quelques semaines vous tient. Dépassé le temps autorisé, vous risquez de sanctionner votre pension majorée.
« Sans réponse de votre part sous un mois, la majoration pour enfant à charge de votre retraite Agirc-Arrco sera suspendue. Son rétablissement n’interviendra que lorsque les documents demandés nous seront parvenus », précise le courrier envoyé aux pensionnaires Agirc-Arrco.