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« La retraite est un droit, pas un privilège ». Cette phrase, prononcée par le président de la République en 2022, résume une volonté de réformer le système. Pourtant, malgré les efforts du gouvernement, la faille se creuse et le nombre de déçus ne cesse de croître.
Les nouvelles, tantôt elles réjouissent, tantôt elles déçoivent. La preuve : ce changement qui va baisser ou augmenter le montant de la pension de retraite Agirc-Arrco.
Dans le cadre des nouvelles mesures de 2024
Les derniers mois ont été riches en reforme pour les séniors. Il y en a eu de bonnes, mais aussi de mauvaises nouvelles. La meilleure des mesures a été la revalorisation des pensions de retraite et de certaines aides dont peuvent bénéficier les séniors.
La pension de base du régime général, par exemple, connaît une revalorisation de 5,3 %. Toujours est-il que ce changement suscite des interrogations, au vu de l’inflation croissante à laquelle on fait face. De plus, c’est pour cette réalité économique qu’il y a eu une revalorisation aussi historique.
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La bonne nouvelle vient malheureusement avec une mauvaise. Il s’agit de l’âge de départ à la retraite, à qui s’ajouteront deux années supplémentaires, d’ici 2030.
Bref, cette année, il y a de quoi débattre sur le sort de nos séniors. Tandis que certains se réjouissent, d’autres se trouvent lésés. C’est le cas notamment des pensionnaires du régime Agirc-Arrco, face aux nouveaux taux des prélèvements sociaux.
Un changement à deux facettes de la retraite
Ils sont une dizaine de millions à bénéficier de la pension complémentaire Agirc-Arrco. Au mois de mars 2024, une partie d’entre eux vont bien se réjouir, tandis que d’autres devront cueillir de la déception.
Tout comme les actifs, les retraités doivent partager une partie de leurs pensions avec la collectivité. Ils contribuent ainsi à la CSG, à la CRDS, à la Casa ou à la cotisation d’assurance maladie. Ces dernières ont pour objectif de financer la protection sociale, le remboursement de la dette publique et la solidarité envers les personnes âgées dépendantes.
Pour rappel, au 1er janvier 2024, le taux de la Contribution sociale généralisée (CSG) a connu un changement. L’actualisation a, par conséquent, impacté le montant de la retraite que les séniors vont toucher au mois de mars. Deux possibilités vont alors se produire, soit une pension supérieure au versement habituel, soit l’inverse.
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La nécessité de vérifier son RFR
Pour ne pas se faire surprendre au prochain paiement, il est donc essentiel de définir dans quel cas vous vous trouvez. Pour cela, il faut regarder le RFR ou Revenu fiscal de référence de 2022, qui figure sur l’avis d’imposition de 2023.
Selon la situation fiscale du sénior, le taux de la CSG appliqué à la retraite complémentaire peut varier. Si le taux de CSG a grimpé, il faudra patienter jusqu’au mois de mars pour sa régularisation. En effet, le calcul des retraites de janvier et février n’a pas pris en compte cette hausse.
Le 1er mars, une réduction s’appliquera alors au montant de la pension, afin d’intégrer les prélèvements sociaux en vigueur en 2024. Ce qui permettra ainsi de rattraper le retard des deux premiers mois. Il faudra, par conséquent, patienter… Ce sera seulement à partir du mois d’avril qu’on verra un ajustement avec le taux de CSG.
À l’opposé, si le retraité profite d’une diminution du taux de CSG, il recevra une bonne nouvelle ce mois de février. L’Agirc-Arrco lui versera un remboursement correspondant au trop-perçu des cotisations sociales. Cela concerne les pensions de janvier et février. Dès le mois de mars, il percevra alors une retraite complémentaire plus élevée, en accord avec les prélèvements sociaux de 2024.