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Jusqu’à 110 euros d’aides en plus par mois que les Français éligibles oublient de réclamer

Prime d’activité, RSA, APL, allocation de rentrée scolaire… Des millions de Français laissent ces aides inestimables leur échapper.

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Face à la hausse des prix, de nombreux Français pourraient bénéficier d’aides sociales auxquelles ils ont droit. Pourtant, ils ne les réclament pas. Un phénomène qui représente 10 milliards d’euros par an. Pourtant, l’accès à ces prestations pourraient faire gagner à chaque foyer une belle somme de 110 euros.

1/3 des éligibles ne touchent pas leurs aides

La France compte plus de 200 dispositifs d’aides sociales, destinés à soutenir les revenus des ménages les plus modestes. Elles visent aussi à favoriser l’accès au logement, à l’éducation, à la santé ou à la transition écologique. Pourtant, ceux qui y ont droit s’abstiennent de demander ces aides.

Selon l’Observatoire des non-recours aux droits et services, « plus d’un tiers des Français éligibles à certaines prestations sociales n’en bénéficient pas ». Ce phénomène, appelé non-recours, représente une perte de pouvoir d’achat pour des millions de personnes. Cela vaut aussi un coût pour la collectivité, qui finance des dispositifs qui ne remplissent pas leur objectif.

Des causes multiples et complexes

Le non-recours aux aides sociales a des causes multiples et complexes. Parmi les principaux facteurs, on peut citer :

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1 – La méconnaissance de l’existence des aides ou des conditions pour y accéder.

Certaines allocations sont peu connues du grand public. D’autres sont de la gestion des acteurs locaux (communes, départements, régions). Pourtant, ces derniers n’ont pas les mêmes moyens de communication que l’État.

2 – La complexité des démarches à effectuer pour obtenir les prestations.

Il faut souvent remplir des formulaires, fournir des pièces justificatives, se déplacer dans des services, respecter des délais… Ces contraintes peuvent décourager les demandeurs, ou les conduire à commettre des erreurs qui retardent ou annulent le versement des aides.

3 – Le sentiment de stigmatisation ou de culpabilité lié au fait de demander de l’aide.

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Certaines personnes peuvent avoir honte de recourir aux aides sociales. D’autres craignent le jugement de leur entourage ou des agents qui les accueillent. Un certain nombre d’entre eux se sentent aussi indus de recevoir une aide qu’ils estiment ne pas mériter.

Des solutions pour faciliter le recours aux aides

Face à ce constat, des initiatives sont déjà en place pour faciliter le recours aux aides sociales, et ainsi réduire les inégalités et la précarité. Parmi ces solutions, on peut mentionner la simplification des procédures et des formulaires.

Par exemple, le gouvernement a mis en place la déclaration sociale nominative (DSN). Elle permet aux employeurs de transmettre en une seule fois les données sociales de leurs salariés aux différents organismes (Urssaf, France Travail, caisses de retraite…).

La dématérialisation des procédures vise aussi à facilité la demande à travers des démarches en ligne. Ce qui fait qu’il n’est plus nécessaire de se déplacer ni d’envoyer de courrier. Par exemple, le site Mesdroitssociaux.gouv.fr permet de consulter ses droits à 32 aides sociales. Vous pouvez notamment faire directement votre demande sur le portail.

Enfin, on a aussi besoin d’informer et d’accompagner les usagers, pour les sensibiliser aux prestations existantes et les aider à les obtenir. Par exemple, la start-up Klaro, anciennement « Toutes mes aides », a développé une application qui analyse et facilite l’accès à plus de 1 500 aides publiques.

En ces temps d’inflation, où le pouvoir d’achat des Français chute, il est donc essentiel de ne pas négliger les aides sociales. En effet, elles peuvent représenter jusqu’à 110 euros par mois et par foyer, selon le CEO de Klaro, Cyprien Boutard-Geze. Ces allocations ne sont pas des privilèges, mais des droits, qui contribuent à la solidarité nationale et à la cohésion sociale.

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