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Chaque année, les propriétaires doivent payer la taxe foncière. Ils la paient en une fois ou peuvent opter pour une mensualisation. En 2023, elle représentait un vrai impact financier pour les Français du fait d’une hausse historique. Quelles sont donc les nouvelles en 2024 ? Va-t-elle encore subir une hausse impressionnante ?
Par chance, non. Pour une raison toute simple. En effet, l’inflation connaît un ralentissement depuis novembre dernier, ce qui constitue une nouvelle positive pour les propriétaires immobiliers. En effet, les bases locatives cadastrales, utilisées dans le calcul de la taxe foncière, ont été moins revalorisées que prévu pour l’année 2024.
Taxe foncière : une hausse relative en 2024 ?
Chaque année, 57% des Français doivent payer la taxe foncière, un impôt exclusivement réservé aux propriétaires, différence notable avec la taxe d’habitation. Pour rappel, contrairement à ce qu’on croit, cette dernière existe encore. Le gouvernement l’a certes supprimé pour les résidences principales. Cependant, ceux qui possèdent une résidence secondaire doivent payer deux impôts. La taxe foncière et la taxe d’habitation.
En 2024, pour la troisième année consécutive, la taxe foncière connaît une augmentation, suite aux hausses significatives, voire historiques, des années 2022 et 2023.
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L’évolution de cette imposition obligatoire est en partie liée à l’indice d’inflation annuel publié par l’Insee. En décembre 2023, l’institut national des statistiques a enregistré une augmentation des prix à la consommation de 3,7%. De quoi inciter le gouvernement à autoriser une hausse de la taxe de 3,9% dès 2024.
Cette augmentation, figurant parmi les cinq plus importantes des 40 dernières années, pourrait toutefois s’avérer plus élevée selon le lieu de résidence des contribuables.
Les communes ajustent le prix de la taxe foncière
Les communes ont leur mot à dire, puisque cette taxe foncière, en augmentation pour la troisième année consécutive, touche tous les propriétaires de biens immobiliers. En 2024, ces propriétaires pourraient faire face à une double peine avec l’augmentation de 3,9% et une possible hausse des taux d’imposition décidée par les communes collectant la taxe foncière.
En 2023, alors que la taxe foncière avait augmenté de 7,1% dans toutes les villes de France, certaines collectivités, dont Paris, Grenoble et Troyes, avaient également ajusté leurs taux d’imposition locaux pour compenser le déficit de recettes causé par l’inflation et la suppression progressive de la taxe d’habitation sur les résidences principales.
Par exemple, Paris avait opté pour une augmentation totale de 52,9%, en plus des 7,1% liés à la hausse nationale.
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Selon l’Association des maires de France, la taxe foncière représente désormais 63% de leurs recettes, contre seulement 30% en 2017. Frédéric Zumbiehl, juriste à l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), craint qu’en 2024, la majorité des villes votent en faveur d’une hausse supplémentaire de la taxe foncière, dépassant ainsi les 3,9%.
Opter pour la mensualisation
Cependant, il existe une façon d’éviter la mauvaise surprise lors du paiement. La majorité des 38 millions de redevables de la taxe foncière la règlent en une seule fois. Mais, il est possible de demander la mensualisation du paiement.
Pour cela, il faut effectuer les démarches nécessaires sur le site impot.gouv.fr. Allez dans la rubrique « paiements ». Ensuite, cliquez sur « adhérer au prélèvement mensuel ».
Le montant que vous devez payer sera bien entendu le même. Mais comme vous le divisez tout au long de l’année, son impact est moindre.