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En France, diverses aides sont disponibles en fonction de votre situation, qu’il s’agisse d’étudiants, de séniors, ou de personnes handicapées. L’allocation aux adultes handicapés (AAH) figure parmi ces soutiens et peut assurer un revenu minimal aux personnes en situation de handicap.
Le montant de l’AAH dépend de la situation familiale, professionnelle et des ressources de l’individu. Certains critères peuvent augmenter ce montant, nous vous les mettons en avant dans cet article.
Un récent changement pour les bénéficiaires de l’AAH
En 2023, les bénéficiaires de l’AAH ont enfin été entendus. Cela faisait des années qu’ils militaient pour un changement dans la méthode de calcul. Aujourd’hui, cette volonté est une réalité. Avant octobre 2023, la CAF prenait en compte les ressources du partenaire pour déterminer le montant de l’AAH.
Depuis le décret n°2022-1964, elle ne prend plus qu’en compte les revenus du demandeur. C’est un pas en avant considérable pour les bénéficiaires. Ils gagnent ainsi en indépendance et en autonomie. Certaines personnes qui ne pouvaient toucher l’AAH avant cette déconjugalisation le peuvent désormais. En revanche, pour ceux qui perdent en droit, la conjugalisation reste de mise.
En 2024, le taux plein de l’AAH s’élève à 971,37 euros. Mais, dès le mois d’avril, ce montant pourrait profiter d’une revalorisation de 4,6%. Son montant serait alors de 1 016 euros.
Quels sont les critères influençant le montant de cette aide ?
Différents critères impactent le montant de l’AAH. La personne potentiellement éligible doit présenter un taux d’incapacité permanente d’au moins 80%. Cependant, celles qui ont un taux d’incapacité entre 50% et 79% peuvent aussi y prétendre. Pour cela, il faut qu’elles rencontrent des difficultés d’accès à l’emploi du fait handicap.
La CAF prend en compte les ressources du foyer demandeur. Cela englobe les revenus professionnels, allocations, et autres aides. Ces dernières ne doivent pas excéder un plafond annuel révisable.
L’AAH peut être cumulée avec d’autres aides, telles que la prime d’activité, la majoration pour la vie autonome et la réduction sociale téléphonique. Cependant, son montant peut être réduit si d’autres allocations telles que la pension d’invalidité ou le RSA sont déjà perçues. Il n’est toutefois pas possible de cumuler l’AAH et l’allocation de solidarité spécifique (ASS).
Les retraités touchent-ils l’AAH ?
Le maintien de l’AAH à la retraite dépend du taux d’incapacité. Les retraités qui présentent un taux d’incapacité d’au moins 80% continuent de la toucher. Mais le montant peut réduire. Cependant, si le taux est entre 50 et 79%, le versement de l’AAH cesse à partir de l’âge légal du départ à la retraite.
Si la pension de retraite n’est pas suffisante, le retraité peut demander l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées). Cette dernière permet aux personnes qui ont des faibles pensions de subvenir à leur besoin. En 2024, le montant maximal s’élève à 1 012,02 euros pour une personne qui vit seule.
Cependant, cette aide est rattrapable à la succession. Autrement dit, ce n’est pas un cadeau. L’État récupère la somme au décès du bénéficiaire. Elle s’impute donc de l’héritage pour les descendants. De quoi pousser certains retraités à ne pas la demander pour ne pas léser les enfants.