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La récente augmentation des prix à la consommation a affecté durement l’ensemble de la population. Certains supermarchés ont même recours à la pratique douteuse de la shrinkflation de peur que cela n’affecte leur chiffre d’affaires. En réponse, le gouvernement a annoncé un changement qui pourrait bénéficier à tous les consommateurs.
Supermarchés : Le shrinkflation envahit nos enseignes préférés
Dans de telles situations de crise, les distributeurs et les supermarchés ont tendance à recourir à la shrinkflation. L’objectif est donc de repousser à tout prix l’augmentation des prix de certains de leurs produits. Et aussi d’atténuer l’effet de l’inflation sur leurs revenus.
En clair, la shrinkflation consiste à réduire la quantité d’un produit dans un emballage. Par contre, ils maintiennent le même prix que d’habitude, voire même ils l’augmentent. Carrefour fait d’ailleurs partie des supermarchés ayant eu recours à cette pratique. Notamment pour son paquet de trois salades sucrines et ses pommes de terre. Effectivement, ils ont augmenté la quantité de salade sucrine à 2 et réduit le filet de pommes de terre d’un kilo et demi de 500 grammes. Ce constat émane de 60 millions de consommateurs.
Par ailleurs, pour « Répondre à la demande des consommateurs d’être mieux informés en cas de shrinkflation sur certains produits. », le gouvernement a soumis à Bruxelles un projet de décret à l’encontre des supermarchés. C’est précisément ce qu’a déclaré Olivia Grégoire, du cabinet du ministre du Commerce, dans un entretien avec l’AFP.
Cette approche a pour but d’empêcher les supermarchés de tromper les consommateurs. Selon les explications reçues, cela aidera à vérifier la conformité avec une directive européenne de 2015. Celle-ci concerne la transparence par rapport aux règles techniques.
Le gouvernement annonce un changement important
Selon le cabinet d’Olivia Grégoire sur BFM Business, le moyen le plus rapide de prendre cette mesure est de l’imposer à tous les supermarchés. Cette experte affirme d’ailleurs que compte tenu du cadre juridique européen, toute autre approche ne ferait que repousser l’échéance. Ce qui se situerait au plus tôt en 2026.
Ainsi, en vertu de cette nouvelle règle, les supermarchés devront faire preuve de transparence. En effet, ce décret obligera les distributeurs de toutes sortes à fournir des informations claires et honnêtes. Il pourra donc entrer en vigueur dès le mois de mars.
Cela concerne aussi bien les étiquettes que les emballages des produits des supermarchés. Plus précisément, sur les changements de prix ou de quantité apportés à chacun. Ils ont d’ailleurs expliqué : « Pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y, et son prix a augmenté de …% ou …€ ».
Face à cette nouvelle, certains supermarchés, notamment le Système U, n’ont pas attendu pour réagir. « Si un décret sort, nous le respecterons et l’appliquerons mais nous le regrettons » selon la déclaration du patron de l’enseigne sur France Inter.
Supermarchés : Appel au travail des industriels
Le patron d’un des supermarchés explique que : « C’est l’industriel qui sait que son emballage a baissé, que la recette a été remise en cause. Ce n’est pas à nous d’informer le consommateur ». Ainsi, il craint que cela ne soit un travail de plus pour les équipes de magasin. Il indique que cela pourra leur demander plus d’organisation.
En outre, le gouvernement appelle également les industriels à revoir leur méthodes. Le cabinet rapporte d’ailleurs que « La France travaillera (…) à ce que ce sujet de la shrinkflation puisse faire l’objet d’échanges au niveau européen et que cette obligation d’affichage puisse reposer sur les industriels …»