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L’année 2024 s’annonce riche en changements pour les retraités. Entre les hausses de pensions, les réformes des régimes complémentaires, les mesures de justice sociale et les évolutions fiscales, les seniors vont voir leur situation évoluer. Ce sera en bien ou en mal, selon les cas. Voici un tour d’horizon des principaux changements à venir.
Hausse des retraites de base
La bonne nouvelle de l’année pour le pouvoir d’achat des retraités réside dans la revalorisation des pensions de retraite de base, fixée à 5,3 % au 1er janvier. Cette augmentation dépasse ainsi les 4 % de l’année précédente.
Elle concerne non seulement les ex-salariés du privé, mais également les anciens commerçants, artisans et agriculteurs. Les fonctionnaires bénéficieront également de cette hausse.
Cependant, il est important de noter que cette augmentation sera effective le 9 février, date du versement de la pension.
… agents publics contractuels, libéraux et avocats
Les agents publics contractuels de l’Ircantec verront aussi leur retraite augmenter de 5,3 %. Les libéraux de la Cipav (architectes, ostéopathes, etc.) bénéficieront d’une augmentation de 4,3 %. Les médecins libéraux, eux, auront une hausse de 2,6 %. Les avocats, de leur côté, connaîtront une augmentation de 1 % sur leur complémentaire.
Changements sur les retraites complémentaires
Suite à l’accord signé en octobre 2023, une revalorisation des retraites complémentaires de 4,9 % a eu lieu le 1er novembre 2023. Cependant, les prochaines revalorisations, jusqu’en 2026, seront moins favorables aux retraités. En effet, l’augmentation convenue sera inférieure de 0,4 % par rapport à l’inflation pour les trois prochaines années.
Néanmoins, le conseil d’administration de l’Agirc-Arrco pourrait déroger à cette règle. La suppression du malus sur les retraites complémentaires prendra effet pour les actuels retraités à partir du 1er avril 2024.
Hausse des petites retraites
La réforme 2023 a instauré une hausse des pensions pour les retraités touchant le minimum contributif majoré, sous conditions strictes. Cette augmentation moyenne de 50 € brut par mois, concernant 1,7 million de retraités, a débuté cet automne pour 650 000 personnes. Les autres seront, en outre, revalorisés au cours de l’année 2024, avec effet rétroactif au 1er septembre.
Hausse de plusieurs minimas
Suite aux revalorisations des pensions de retraite, plusieurs allocations ont connu une hausse. D’abord, le minimum vieillesse (Aspa) revalorisé de 5,3 % dès le 1er janvier, atteint désormais 1 012,02 €.
Ensuite, le minimum contributif (MICO) majoré et non majoré ont également été revalorisés, mais de seulement 3,4 %. Ainsi, le MICO passe à 733,04 € par mois et le MICO majoré à 876,14 € par mois.
Revalorisée à 5,3 % également, l’allocation de veuvage a désormais un montant maximal de 697,82 € mensuels. Et son plafond de ressources trimestriel est de 2 616,825 €.
Des changements pour la pension de réversion
Le plafond annuel de ressources pour toucher la pension de réversion du régime général, à la hausse, atteint 24 232 € pour un conjoint survivant vivant seul. Il est de 38 771,20 € s’il vit en couple. Le minimum de cette pension s’établit désormais à 324,79 € par mois pour une durée d’assurance d’au moins quinze années pour le conjoint décédé.
CSG : de nouveaux plafonds d’exonération
La hausse de 5,3 % concerne aussi les seuils de taux de la CSG. Ce qui offre plus de possibilités d’exonération ou de modification du taux de prélèvement sur la retraite. Prenons quelques exemples concrets pour illustrer les nouveaux plafonds d’exonération de la CSG :
Cas d’une personne seule (1 part fiscale) :
— Un individu avec un Revenu Fiscal de Référence (RFR) inférieur à 12 230 € ne paiera pas de CSG ;
— Pour un RFR compris entre 12 231 € et 15 988 €, le taux de CSG sera de 3,8 % ;
— Si le RFR est entre 15 989 € et 24 812 €, le taux de CSG sera de 6,6 % ;
— Au-delà de 24 812 € de RFR, le taux de CSG atteindra 8,3 %.
Cas d’un couple (2 parts fiscales) :
— Un couple avec un RFR inférieur à 18 760 € ne sera pas assujetti à la CSG ;
— Si le RFR du couple est compris entre 18 761 € et 24 525 €, le taux de CSG sera de 3,8 % ;
— Pour un RFR entre 24 526 € et 38 059 €, le taux de CSG sera de 6,6 % ;
— Au-delà de 38 059 € de RFR, le taux de CSG sera de 8,3 %.