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À partir du 1ᵉʳ janvier 2024, plusieurs modifications sont à prévoir dans le paysage financier. On s’attend en effet à une augmentation de 1,13 % du Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (Smic). De leur côté, les pensions de retraite connaîtront une hausse de 5,3 %. Cependant, en ce qui concerne l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), les bénéficiaires devront faire preuve de patience.
En effet, la hausse n’arrivera pas au début de l’année 2024. Cette hausse sera-t-elle suffisante ? Quand apparaîtra-t-elle sur le compte des bénéficiaires ?
C’est quoi l’AAH ?
L’AAH est une prestation sociale française. Elle concerne les adultes en situation de handicap. Son but est de contribuer à leur autonomie financière. Les Français éligibles peuvent la percevoir dès l’âge de 20 ans. Pour cela, ils doivent présenter un taux d’incapacité permanente d’au moins 80%.
Le montant de l’AAH dépend des ressources du bénéficiaire. Il s’ajuste ainsi en fonction de ses revenus. Depuis le 6 novembre 2023, le calcul du montant se base uniquement sur son salaire, et non sur celui du conjoint. Un pas en avant pour encourager d’autant plus l’autonomie financière des bénéficiaires. Désormais, ils n’ont plus à choisir entre l’argent et l’amour.
Une dernière question se pose à présent. On sait que les allocations sociales font l’objet d’une revalorisation annuelle. Mais qu’en est-il de l’AAH ? Va-t-elle augmenter en 2024 pour contrer l’inflation qui frappe le pays ?
Des hausses pour les aides sociales en 2024
Les revalorisations des différentes prestations sociales comme le Revenu de Solidarité Active (RSA), la Prime d’Activité et les Allocations Familiales, s’effectuent habituellement en avril de chaque année.
Actuellement fixée à un montant minimum de 971,37 euros par mois, l’AAH pourrait connaître une augmentation de 4,6 %, selon les déclarations de Bruno Le Maire en septembre dernier.
En conséquence de cette augmentation, l’AAH pourrait atteindre 1 016 euros par mois à taux plein pour une personne seule. Cette revalorisation s’applique également à l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) et à l’Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA).
Cependant, le Collectif Handicaps, regroupant une cinquantaine d’associations, reste sceptique quant à l’impact réel de cette revalorisation. Selon le collectif, malgré cette hausse, l’AAH demeure en deçà du seuil de pauvreté, fixé à 1 158 euros par mois pour une personne seule selon l’Insee.
Il souligne qu’il reste beaucoup à faire pour garantir un niveau de vie digne à toutes les personnes en situation de handicap. S’ils félicitent la décision d’arrêter de prendre en compte le revenu du partenaire de vie, le chemin est encore long.
AAH et retraite
Depuis le début de l’année 2017, une modification importante permet à certaines personnes de cumuler l’AAH avec leur pension de retraite. Cette évolution découle de la Loi de Finances pour l’année 2017.
Cette loi est déterminante, elle a marqué une rupture avec la pratique antérieure obligeant toutes les personnes en situation de handicap à basculer automatiquement vers le dispositif de l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA) dès qu’elles atteignaient l’âge légal de la retraite.
Désormais, il est possible de continuer à percevoir l’AAH même après avoir pris sa retraite, sous réserve de remplir certaines conditions spécifiques. Pour cumuler ces deux sources de revenus, il est nécessaire d’avoir cotisé à l’assurance vieillesse, de présenter un taux d’incapacité égal ou supérieur à 80%, de bénéficier d’une pension de retraite inférieure à 971,37 euros par mois, et d’avoir atteint l’âge légal de la retraite après le 1ᵉʳ janvier 2017.