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AAH : l’astuce pour cumuler cette aide avec un salaire

Contrairement aux idées reçues, vous pouvez bénéficier de l’AAH tout en exerçant une activité professionnelle. Voici ce qu’il faut savoir.

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L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) constitue une aide précieuse pour les personnes handicapées. En effet, elle leur garantit des revenus de subsistance. Cette aide est aussi compatible avec d’autres sources de revenus, mais dans le respect de certaines modalités. Mais est-elle cumulable avec un revenu salarial ? La réponse est oui.

Une aide cumulable avec d’autres prestations

Le cumul de l’AAH avec d’autres aides peut être total. Mais il est important de noter que sa perception peut influencer le montant d’autres aides. En effet, l’AAH se trouve soumise à des critères de ressources. Et ces critères peuvent affecter son propre montant ou celui des aides complémentaires.

Pour prétendre à l’AAH, il faut présenter un taux d’incapacité permanente d’au moins 80 %. Si ce taux se situe entre 50 et 79 %, l’accès à l’AAH reste possible pour ceux qui présentent une restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi. La Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) doit néanmoins la prouver.

La question se pose alors : comment bénéficier de l’AAH tout en exerçant une activité professionnelle malgré un handicap ?

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Pour les individus handicapés intégrés dans le monde du travail, l’AAH peut bien représenter un complément de revenu. Cependant, les modalités de cumul varient significativement entre le secteur ordinaire de l’emploi et les structures spécialisées telles que les Établissements et Services d’Aide par le Travail (Esat).

Cas de l’AAH additionnelle

Lorsqu’une personne handicapée entreprend une activité professionnelle dans le secteur ordinaire, elle conserve l’intégralité de l’AAH pendant les six premiers mois de travail. Au-delà de cette période, l’allocation est révisée pour devenir une AAH « différentielle ».

La détermination de cette AAH différentielle est assurée par la CAF ou la MSA. L’organisme considère ensuite les revenus professionnels et applique un abattement spécifique pour établir le montant définitif de l’AAH.

Pour la tranche de revenus inférieure ou égale à 30 % du SMIC (530,07 euros), l’abattement est de 80 %. Quant à la tranche de revenus supérieure à 30 % du SMIC, l’abattement est de 40 %.

Prenons l’exemple d’une personne éligible à l’AAH travaillant dans le secteur ordinaire avec un salaire mensuel de 1 000 euros. L’abattement serait de 80 % pour la portion du salaire jusqu’à 530,07 euros, et de 40 % pour la portion excédant cette somme.

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Cas du cumul de l’AAH avec un travail en Esat

Les Esat représentent une part importante des environnements professionnels pour les travailleurs handicapés. Concernant l’AAH dans ce contexte, des règles spécifiques s’appliquent.

Les travailleurs en Esat perçoivent une rémunération garantie fluctuant entre 55 % et 110 % du SMIC horaire. Pour associer cette rémunération à l’AAH, il est alors impératif de ne pas excéder un certain seuil.

Selon votre situation, les seuils de revenus à ne pas dépasser sont les suivants :

Pour une personne seule, la somme de la rémunération garantie et de l’AAH ne doit pas surpasser 1 766,92 euros ;
Pour un couple, le total combiné ne doit pas excéder 2 296,99 euros ;
– Et pour un couple avec un enfant à charge, le plafond est de 2 562,03 euros.

Dans l’éventualité où vos revenus dépassent ces plafonds, un abattement vient ainsi ajuster le montant de l’AAH. Cette mesure vise à équilibrer le soutien financier et encourage en même temps l’intégration professionnelle des personnes en situation de handicap.

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