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Des superbactéries détectées dans cette eau en bouteille populaire, 300 000 bouteilles contaminées

Cette marque d'eau en bouteille fait face à une nouvelle polémique et bloque 300 000 bouteilles à cause d'une contamination.

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L’eau en bouteille n’est pas une option aussi saine que ce que nous pouvons penser. Depuis quelques petites années, certaines études (comme celle d’Agir pour l’Environnement) alertent notamment sur la contamination aux microplastiques.

Mais aujourd’hui, c’est une autre contamination qui nous intéresse. Elle concerne la marque Perrier, qui fait alors face à une nouvelle polémique. Ce sont 300 000 bouteilles qui ne peuvent pas se retrouver à la vente. En cause : des entérobactéries d’origine intestinale.

Une eau en bouteille qui risque de perdre son prestigieux label

L’Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie demande à la préfecture de retirer à Perrier son label « eau minérale naturelle ». Effectivement, elle estime que la marque ne répond plus aux exigences sanitaires strictes imposées à ce type d’eau.

Ce déclassement serait un coup dur pour la marque, qui fonde sa réputation sur la pureté de sa source depuis plus d’un siècle. Malheureusement, ce n’est pas la première polémique concernant cette marque d’eau en bouteille.

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Souvenez-vous, en avril 2024, elle détruisait trois millions de bouteilles d’eau à cause d’une contamination à des bactéries d’origine intestinale. En effet, les analyses révélaient alors la présence de germes revivifiables.

Nestlé France, pour éteindre toute polémique, explique aujourd’hui que la pollution du forage n’est pas à l’origine de la contamination. L’entreprise pointe plutôt du doigt un dépassement quantitatif de la flore naturelle.

Une nouvelle contamination

Près d’un an après, en mars 2025, nous dévoilons donc une nouvelle contamination dans l’usine Perrier de Vergèze. Après un contrôle interne, l’entreprise a procédé au blocage de 300 000 bouteilles. Ce sont une nouvelle fois des bactéries pathogènes qui sont à l’origine de ce blocage. L’eau en bouteille de 75 cl et de 50 cl en contiennent (Le Figaro).

Au-delà des contaminations, Nestlé Waters, propriétaire de Perrier, est également critiqué pour avoir tardé à informer les autorités sanitaires. La présence de bactéries a été détectée le 11 mars, mais l’ARS n’a été prévenue que dix jours plus tard.

Par ailleurs, Nestlé a reconnu avoir eu recours à des traitements interdits (microfiltration, UV, charbon actif) pour tenter de garantir la qualité de ses eaux minérales, ce qui contrevient à la réglementation européenne sur les eaux minérales naturelles.

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Les amateurs d’eau en bouteille doivent donc attendre la décision de la préfecture du Gard. Elle doit effectivement statuer sur le renouvellement de l’autorisation d’exploitation de la source.

En attendant, Nestlé propose une nouvelle gamme « Maison Perrier ». Cette dernière ne bénéficie pas du label « eau minérale naturelle ». De ce fait, l’eau en bouteille peut subir davantage de traitements.

Un scandale aux répercussions nationales

C’est un scandale qui nous concerne et qui met en lumière les enjeux de sécurité concernant l’exploitation des eaux minérales en France. En outre, d’autres marques d’eaux en bouteille du même groupe (comme Vittel ou Contrex) ont été concernées par des alertes.

L’ONG Foodwatch dénonce le manque de transparence des autorités et s’interroge sur les conséquences pour les consommateurs. Ces derniers ont des raisons légitimes de s’inquiéter au sujet de l’eau en bouteille qu’ils achètent. Des craintes que l’audition de Muriel Lienau, en mars 2025, ne dissipe pas.

En effet, la directrice générale de Nestlé Waters a reconnu devant la commission d’enquête sénatoriale l’utilisation de traitements non conformes. Elle insiste cependant sur le fait que ces traitements visaient à garantir la sécurité sanitaire des produits (Senat.fr).

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