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En France, l’Agirc-Arrco compte environ 14 millions de retraités affiliés à ce régime complémentaire. Ces dernières semaines, certains de ces retraités ont pu noter des ajustements concernant le montant de leur pension.
Dans certains cas, ces ajustements sont positifs, puisque le montant de la pension augmente. Mais, pour d’autres, c’est la douche froide : ils gagnent moins d’argent chaque mois. Comment expliquer cette évolution ? Et surtout, comment vérifier si elle est bien juste ?
Les retraités paient des cotisations sociales
Ce n’est pas parce que les retraités ne travaillent plus qu’ils passent à côté de différentes taxes. L’État ponctionne directement depuis la pension différents prélèvements sociaux. Le taux qui s’applique dépend des données fiscales. Un prélèvement social, notamment, joue un rôle sur la pension : la Contribution Sociale Généralisée (CSG).
Or, si les retraités ont pu noter des ajustements dans leur pension, c’est du fait de sa récente mise à jour. En effet, selon votre dernier avis d’imposition, la CSG peut évoluer à la hausse comme à la baisse. Tout dépend de votre revenu fiscal de référence. Si ce dernier est égal ou inférieur à 12 817 euros, alors c’est un taux à 0 % qui s’applique. Autrement dit, vous profitez d’une exonération.
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Sinon, le taux réduit, le taux médian ou le taux plein s’applique. Mais si vous gagnez sensiblement plus une année, pas de panique, l’administration ne change rien. En effet, vous bénéficiez de la protection du mécanisme de lissage sur deux ans. Cela permet aux retraités de mieux s’adapter.
Des changements pour les retraités depuis mars
Alors que les retraités Agirc-Arrco bénéficient de la revalorisation annuelle en novembre, c’est en mars que la CSG est susceptible d’évoluer. Or, elle doit rattraper le temps perdu, puisqu’elle subit un décalage technique propre au régime complémentaire.
En effet, les retraités de base (Carsat) ajustent les prélèvements sociaux directement en janvier. Mais l’Agirc-Arrco a deux mois de retard. C’est le temps qu’il lui faut pour recevoir les nouvelles données fiscales.
Ainsi, elle verse en janvier et en février les pensions selon l’ancien taux de CSG. En mars, elle intègre le nouveau taux et procède donc à une régularisation rétroactive pour janvier et février. Ainsi, si un retraité voit son taux augmenter, il subit un double prélèvement en mars.
Le premier est la stricte application du nouveau taux, tandis que le second rattrape les deux mois précédents.
L’Agirc-Arrco précise qu’à partir d’avril, seuls les prélèvements sociaux dus pour le mois en cours sont déduits, ce qui permet un retour à une certaine normalité.
Vérifier pour toucher le juste montant
Nous invitons les retraités à consulter les relevés de leur pension. C’est effectivement indispensable pour identifier le taux de CSG (0 %, 3,8 %, 6,6 % ou 8,3 %). Ensuite, comparez avec votre revenu fiscal de référence de 2024 (sur les revenus 2023).
Si vous notez une erreur, transmettez au plus vite votre avis d’imposition 2024 à l’Agirc-Arrco. Vous pouvez le faire directement en ligne, sur votre espace personnel. N’hésitez pas à contacter votre caisse si le taux est faux et qu’elle ne le modifie pas dans les jours à venir.
Nous vous invitons à conserver tous les documents, surtout le courrier qu’envoie l’Agirc-Arrco aux retraités entre mars et avril concernant les taux de CSG. Pour un retraité moyen, une erreur peut entraîner de grosses pertes financières. Il ne faut pas les subir, mais agir au plus vite.
