Montrer le sommaire Cacher le sommaire
En France, près de la moitié des citoyens reçoit une lettre chaque année qui provient de leur banque. Cette lettre contient des informations qu’il ne faut pas mettre de côté. En effet, ces dernières ont un impact certain sur la santé de vos finances.
Cette lettre parle effectivement des frais concernant le découvert bancaire. Ce n’est pas une pratique marginale, et elle pèse sur votre budget. Aujourd’hui, une association comme l’UFC-Que Choisir critique une nouvelle pratique, ainsi que le manque de transparence des banques.
Banque : une pratique qui pénalise les plus précaires
Les Français pensent souvent que les frais bancaires du découvert dépendent du montant de ce dernier. Plus vous êtes à découvert, plus vous payez, en comptant également le facteur temps. Mais ce n’est plus toujours le cas aujourd’hui. Les banques ont effectivement trouvé une option plus rentable : les minima forfaitaires.
Il s’agit ainsi d’un montant fixe, entre 1,50 euro et 16 euros. Or, ces frais vous concernent, que votre découvert soit faible ou énorme. Nos confrères de Droit-Finances nous apportent un exemple frappant.
À voir Ce qu’il se passerait avec votre argent à la banque si une guerre éclatait en France
En effet, un client du CCF à découvert d’un euro peut se voir facturer 10 euros de frais minimum, auxquels s’ajoutent parfois d’autres commissions. Cela fait logiquement rapidement grimper la facture à plusieurs dizaines d’euros en quelques jours.
Selon l’UFC-Que Choisir, cette pratique est non seulement opaque, mais aussi disproportionnée. En effet, l’association note que le coût réel peut atteindre un taux annuel effectif global (TAEG) de 26 000 % pour les plus petits découverts, soit plus de mille fois le taux d’usure légal. En 2025, près d’un client bancaire sur deux a subi ces frais, selon Panorabanques.
Une accumulation de frais bancaires
Outre le minimum forfaitaire, d’autres frais s’ajoutent : commissions d’intervention (jusqu’à 8 euros par opération), frais de rejet de prélèvement (jusqu’à 20 euros), ou encore facturation de la lettre d’information pour compte débiteur (jusqu’à 15 euros).
Les consommateurs méconnaissent souvent l’existence de ces frais. Il faut dire que les banques ne leur facilitent pas la tâche. Dans les brochures tarifaires, ces frais ne sont pas forcément lisibles. Par exemple, certaines des brochures comptent plus de 60 pages, au grand désarroi de l’UFC-Que Choisir.
Selon l’Observatoire des tarifs bancaires, près de la moitié des établissements appliquent un minimum forfaitaire sur les découverts. Malheureusement, ce dispositif vient pénaliser d’autant plus les ménages les plus fragiles. Ce sont eux, effectivement, qui ont le plus de risque d’être à découvert.
À voir Les erreurs à bannir impérativement que tout le monde fait avec les banques
Une hausse des tarifs en 2025
Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, les banques augmentent les frais en 2025. En effet, ils atteignent une moyenne de 229 euros par an, soit une hausse de 1,7 % par rapport à 2024.
Il est donc grand temps de comparer les offres entre les banques pour faire des économies. Les banques en ligne, souvent, proposent les tarifs les plus intéressants. C’est comme cela qu’elles parviennent à convaincre les plus réfractaires à l’absence de points physiques.
Votre banque peut vous envoyer une lettre cette année pour vous signaler un dépassement du découvert autorisé. Vous pouvez contacter votre conseiller pour essayer de faire annuler les frais. N’hésitez pas à lui parler des banques concurrentes pour maximiser vos chances d’y échapper.