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Les Français qui veulent profiter d’une retraite à taux plein doivent cotiser un certain nombre de trimestres pour cela. Mais même avec un taux plein, le montant de la pension peut être décevant. Les actifs sont nombreux à craindre la baisse de leur niveau de vie à la fin de leur carrière professionnelle.
Ils cherchent alors des solutions. Certains envisagent déjà de trouver une autre activité une fois à la retraite, tandis que d’autres se préparent à revoir leurs habitudes pour dépenser moins. Il existe pourtant une solution qui peut venir gonfler le montant de votre pension.
Travailler plus longtemps pour gagner plus
Il est possible de prolonger sa carrière au-delà de la durée nécessaire pour obtenir le taux plein. En effet, si vous obtenez votre taux plein à 64 ans, rien ne vous empêche de poursuivre votre carrière. Vous ne faites pas cela pour l’amour du métier. Non, vous faites cela pour augmenter la pension de retraite.
En effet, chaque trimestre que vous travaillez au-delà du taux plein permet qu’une surcote s’applique. Ainsi, votre pension augmente de 1,25 % par trimestre supplémentaire. Sur plusieurs trimestres, ce bonus devient un véritable complément de revenus pour les seniors.
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Comment profiter d’une surcote ?
Vous le savez, la réforme des retraites change profondément de nombreux aspects de notre système. Concernant la surcote, elle dépend désormais de deux critères. D’abord, le nombre de trimestres cotisés. Ensuite, l’âge minimum, qui varie selon votre année de naissance.
Pour les personnes nées avant l’automne 1961, la surcote démarre à 62 ans. Pour les générations suivantes, l’âge de déclenchement augmente par paliers de trois mois, jusqu’à atteindre 64 ans pour les personnes nées à partir de 1968.
Ce calendrier progressif impose à chacun de recalculer précisément le moment où il devient avantageux de prolonger son activité. Imaginons une seconde un scénario. Vous avez 65 ans et 175 trimestres cotisés. Or, le taux plein s’applique dès 169 trimestres.
Vous gagnez alors 1,25 % pour chaque trimestre en plus. La surcote qui doit s’appliquer est donc de 7,5 % (6 x 1,25 %). Par exemple, une pension de retraite à taux plein de 1 600 euros passe ainsi à 1 720 euros avec la surcote. Par mois, vous gagnez en plus 120 euros, une somme loin d’être négligeable.
Les inquiétudes des futurs retraités
Le gouvernement de François Bayrou vient d’indiquer qu’une plus grande participation des retraités à l’effort public n’est pas un sujet tabou (Le Télégramme). Autrement dit, il pourrait prévoir de revoir la fiscalité et les acquis des retraités pour redresser la balance financière française.
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Pour les retraités, c’est évidemment une mauvaise nouvelle. Par exemple, depuis quelques années, certains hommes politiques défendent l’idée de supprimer l’abattement forfaitaire de 10 % dont ils profitent pour la déclaration de revenus. Ce dernier doit logiquement prendre en compte les dépenses professionnelles. Or, les retraités n’en ont pas.
De ce fait, plusieurs personnalités estiment qu’il est nécessaire de modifier cet avantage fiscal. Pourtant, si cet abattement existe depuis 1978, c’est surtout pour compenser la baisse de revenus. Son but est alors d’assurer une certaine équité fiscale entre les salariés et les retraités.
En outre, d’autres, comme Michel Barnier lorsqu’il était Premier ministre, veulent revoir le système de la revalorisation. Chaque année, les pensions augmentent au mois de janvier pour suivre la courbe de l’inflation. En 2025, cette mesure représente une dépense de quatre milliards supplémentaires pour l’État. Supprimer cet ajustement permettrait donc de faire des économies.