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Quand un locataire entre dans un logement et signe le bail, il doit s’attarder sur une clause bien précise. En effet, dans certains cas, le propriétaire peut réviser annuellement le montant du loyer en se basant sur l’Indice de Référence des Loyers (IRL).
C’est un indicateur qui tombe une fois tous les trois mois via l’Insee. Le 15 avril dernier tombait ainsi l’IRL pour le premier trimestre 2025. Pour les propriétaires comme pour les locataires, cet indice revêt une grande importance. Il indique effectivement de combien le loyer pourra augmenter au maximum.
Comment fonctionne la révision des loyers ?
La revalorisation d’un loyer en cours de bail dépend de l’évolution annuelle de l’IRL. Le bail peut mentionner le pourcentage de révision. Sinon, la hausse se base sur le dernier indice en vigueur. La formule est simple. En effet, il suffit de multiplier le montant du nouveau loyer avec une division de l’IRL actuel sur l’IRL précédent.
La révision n’est jamais automatique. Effectivement, le propriétaire doit la prévoir par une clause dans le bail. De même, le loyer ne va pas augmenter pour les locataires tous les trois mois, dès l’annonce du nouvel IRL. La hausse s’applique uniquement une fois par an, au moment de la date d’anniversaire du contrat.
En revanche, tous les propriétaires ne peuvent pas augmenter les loyers. En effet, si les locataires vivent dans un logement classé F ou G au DPE, alors aucune hausse ne peut intervenir. Cette mesure vise à encourager la rénovation énergétique. Le but est d’en finir avec les passoires thermiques.
Locataires : découvrez le nouvel indice
Pour les locataires, l’indice est donc très important. C’est ce dernier qui peut leur indiquer le nouveau montant qu’ils devront payer. Au premier trimestre 2025, il est de 145,47, soit une hausse de 1,4 % en un an.
À première vue, c’est une mauvaise nouvelle pour les locataires. Cela signifie effectivement que leur loyer évoluera à la hausse. Cependant, il faut relativiser. Ce pourcentage est effectivement moins important que le précédent (+ 1,82 %). Depuis trois ans, c’est même la plus faible augmentation.
Par exemple, pour un loyer mensuel de 1 000 €, la révision annuelle selon l’IRL du 1er trimestre 2025 permettra une augmentation maximale de 14 € par mois. De ce fait, la hausse reste relative pour les locataires. Rappelons qu’après la pandémie et la crise économique, le gouvernement décidait d’intervenir pour limiter la hausse à 3,5 %.
Une future évolution de la fiscalité des locataires ?
Puisque nous abordons les finances des locataires, revenons sur une proposition de l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI). Ces derniers estiment que les locataires doivent participer au paiement de la taxe foncière. Ils proposent alors de la rebaptiser en taxe usager.
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Selon eux, cette évolution est logique, puisque les locataires profitent des infrastructures et des services que finance cette taxe. Leur participation s’impose, dès lors. Mais cette idée est loin de faire l’unanimité. Une association de consommateurs comme la CLCV rappelle que cette taxe est historiquement liée à la propriété.
Elle estime que les locataires doivent déjà assumer des loyers en forte progression. Sans parler du fait qu’ils ne profitent pas de la valorisation du bien immobilier dans lequel ils vivent. En outre, cette nouvelle taxe partagée pourrait compliquer davantage les relations entre les propriétaires et les locataires.