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Contrairement à de nombreux citoyens autour du monde, les Français peuvent boire l’eau du robinet. Les autorités sanitaires s’assurent de sa qualité en effectuant des contrôles aussi rigoureux que fréquents. Pour autant, cela ne signifie pas que les consommateurs ne risquent rien.
En effet, un rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) des Pays de la Loire met en lumière les défis concernant la pollution des ressources en eau et les efforts nécessaires pour améliorer la situation. Dans certains cas, plusieurs Français ne doivent plus boire l’eau du robinet, temporairement, le temps qu’elle retrouve sa qualité.
L’eau du robinet : un problème de qualité ?
Le rapport de la CRC (31 mars 2025) souligne que les eaux brutes prélevées par le Syndicat d’Eau de l’Anjou (SEA) sont fortement polluées par des pesticides, leurs résidus (métabolites) et des nitrates. Ces relevés concernent le département de Maine-et-Loire (49).
En effet, ce syndicat a pour mission de garantir une eau potable de qualité sur un territoire de quatre communautés de communes (Anjou Bleu Communauté, Anjou Loir et Sarthe, Loire Layon Aubance, Vallées du Haut Anjou).
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Les résultats sont donc évidemment alarmants. En effet, les substances chimiques impactent directement la qualité de l’eau du robinet et augmentent les coûts de potabilisation. Pour autant, certains progrès sont malgré tout significatifs.
En effet, le rapport signale que le taux de conformité physico-chimique de l’eau était de 97,8 % en 2023, contre 82,2 % en 2021. Une victoire, certes, mais le taux reste malgré tout inférieur aux moyennes nationale et régionale.
Des Français privés d’eau du robinet
Il n’est pas rare que certains Français reçoivent une notification pour les prévenir de ne pas boire l’eau du robinet. À Vannes-sur-Cosson, depuis le 9 avril au soir, les habitants doivent utiliser des bouteilles d’eau.
Cet arrêté vient du maire, Éric Hauer, suite à l’injonction de l’Agence régionale de santé. « On s’est aperçu qu’il y avait un problème de débit d’eau, quelque chose qui fait qu’elle ne circulerait pas dans le bon sens. Nous en cherchons la cause, et en attendant, nous appliquons le principe de précaution. Le laboratoire doit passer ce jeudi pour examiner la qualité de l’eau. »
Les habitants, en ouvrant l’eau du robinet pour se doucher par exemple, peuvent sentir une étrange odeur. C’est logique : pour traiter l’eau, les experts utilisent le procédé de la chloration. Autrement dit, ils ajoutent du chlore dans l’eau pour éliminer les micro-organismes qui dégradent sa qualité (bactéries, virus, parasites).
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Le problème des microplastiques
Les pesticides ou encore les nitrates ne sont malheureusement pas les seules substances indésirables que nous pouvons trouver dans l’eau du robinet. Les microplastiques sont un véritable problème de santé publique.
Ces minuscules particules de plastique (moins de 5 mm) proviennent de sources comme la dégradation des déchets plastiques et des fibres textiles. Or, les stations de traitement de l’eau ne parviennent pas toujours à les éliminer. En effet, ces fragments sont trop petits pour les filtres classiques.
Quant au procédé de la chloration, il ne permet pas non plus de les supprimer. Pour réduire leur présence, seuls des filtres membranaires ou l’osmose inverse apportent des résultats concluants. En attendant, en buvant l’eau du robinet, les Français ingèrent donc des microplastiques.
Source : Actu.fr
