Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Au micro de RMC et BFMTV, mardi 8 avril 2025, Michel-Édouard Leclerc refuse d’opter pour la langue de bois. Le président du comité stratégique des centres Leclerc veut effectivement dire la vérité aux Français. Une vérité qui ne fait malheureusement pas plaisir.
Donald Trump est sur son trône pour la deuxième fois depuis quelques semaines seulement. Mais cette courte période lui suffit à bousculer totalement l’économie mondiale. Et pour cause, il décide unilatéralement d’instaurer de nouvelles taxes douanières, en visant notamment drastiquement la Chine. Or, ces nouvelles règles auront des conséquences sur l’UE, et plus précisément sur la France.
Une décision lourde de conséquences pour les Français
Les décisions de Donald Trump auront des conséquences sur les consommateurs américains, mais également sur les consommateurs français. Michel-Édouard Leclerc est catégorique à ce sujet. « Trump, avec son brutal power, casse ce qui faisait qu’on aimait l’Amérique, le mythe, le soft power… » (Capital).
Selon lui, cette décision marque un tournant dans la politique commerciale des États-Unis, avec des effets durables sur les relations transatlantiques.
À voir Rappel massif urgent chez Leclerc pour ce produit très dangereux pour la santé
Quel sera exactement l’impact des taxes ? Il sera double. En effet, le prix des produits en direction des USA augmentera. Dès lors, les débouchés pour les exportateurs seront plus faibles. En parallèle, le président de Leclerc précise que les autres pays redirigeront sans doute leurs produits vers l’Europe.
Au lendemain de ces déclarations, notons la pause de 90 jours décidée par Donald Trump concernant la hausse spectaculaire des frais de douane. Une pause qui ne concerne pas la Chine. Pire encore, le pays se voit infliger une taxe encore plus importante de 125 %.
Un bouleversement géopolitique selon Michel-Édouard Leclerc
Pour Michel-Édouard Leclerc, cette décision ne se limite pas à une posture électorale ou à un coup de communication. Il estime qu’elle marque « le début d’une grande négociation qu’impose l’Amérique » et « la fin d’un ordre » qui existait depuis des décennies. Selon lui, cette période de transformation pourrait durer jusqu’à dix ans.
Le dirigeant appelle les pays européens à rester unis face à cette offensive protectionniste. Il souligne que « la relation transatlantique n’est pas que du fric » et insiste sur l’importance des normes européennes pour riposter efficacement. « On va les appliquer aux GAFAM, aux mouvements financiers. On va taxer ces flux-là ».
Michel-Édouard Leclerc regrette également ce qu’il perçoit comme une « presque haine de l’Europe » dans la stratégie commerciale américaine. Il exhorte l’Union européenne à défendre ses intérêts tout en évitant une escalade inutile des tensions commerciales.
Sur le plateau de Quotidien, Anne-Sophie Alsif (cheffe économiste) rejoint l’analyse de Michel-Édouard Leclerc. Il s’agit pour elle d’une guerre économique qui ne peut aboutir à aucune victoire. Les USA perdent évidemment, car ils dépendent beaucoup des produits importés chinois. Les entreprises locales ne pourront pas répondre à la demande.
Mais la Chine n’est pas en reste, dit-elle. « Tout le monde perd, parce que la Chine produit énormément et son marché intérieur n’est pas suffisant pour consommer tous ces produits. Il faut des débouchés, et le débouché américain, pour la Chine, était très important ».
Les répercussions pour les consommateurs français
L’UE, face aux décisions de Donald Trump, ne reste pas dans une position victimaire. Elle lance effectivement les hostilités, en imposant, elle aussi, de nouveaux droits de douane. Ces derniers concernent certains produits américains, comme le soja, les motos et les produits de maquillage.
De ce fait, pour les consommateurs français, ces prix augmenteront. Qu’ils fassent leurs courses à Leclerc, Carrefour ou Lidl, ils noteront une évolution des tarifs.
Michel-Édouard Leclerc reste cependant optimiste quant à la capacité des consommateurs français à s’adapter. Il estime que cette crise pourrait inciter les entreprises locales à renforcer leur compétitivité et leur présence sur le marché européen.
Source : Capital
