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Bientôt la fin de PayPal, Visa, Mastercard ? L’Europe veut les remplacer

L’UE veut réduire sa dépendance à PayPal, Visa et Mastercard en développant ses propres moyens de paiement. Une révolution se prépare !

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En quelques années, PayPal a transformé nos habitudes d’achat. D’un simple clic, un virement partait sans IBAN, sans coordonnées bancaires à rallonge. Juste une adresse mail, et la transaction est bouclée. Dans son sillage, Visa et Mastercard ont fait exploser l’usage de la carte bancaire, jusqu’à en faire le mode de paiement préféré des Français.

La révolution a d’ailleurs relégué l’argent liquide au second plan. Pourtant, aujourd’hui, ce modèle vacille. En effet, l’Europe discute déjà d’un avenir sans PayPal, sans Visa ni Mastercard. Une idée encore floue pour le grand public, mais qui s’impose peu à peu dans les discours officiels.

PayPal, Visa et Mastercard, un symbole de dépendance américaine ?

Les tensions commerciales entre l’Europe et les États-Unis, accentuées par les récentes décisions de Donald Trump, ont poussé Bruxelles à revoir sa copie. Alors, dans ce réexamen, PayPal fait figure de symbole. Il faut admettre qu’il s’agit là d’une réussite américaine utilisée par des millions d’Européens. Cependant, elle échappe totalement au contrôle de l’UE.

Christine Lagarde, présidente de la BCE, ne s’en cache plus et en parle lors d’un podcast Pat Kenny Show. Pour elle, créer une alternative locale aux géants du paiement, c’est franchir « une marche vers l’indépendance ». Autrement dit, se libérer de l’influence américaine (et chinoise, avec AliPay).

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En effet, l’alternative va permettre de reprendre la main sur les flux financiers qui traversent l’Europe. À travers ce chantier, c’est tout le système de PayPal, Visa, Alipay et consorts qui pourrait donc être repensé.

Une ère qui va s’achever avec l’euro numérique

L’idée n’est pas de couper brutalement le cordon, mais d’ouvrir une autre voie. Plus européenne, plus intégrée. La BCE travaille ainsi sur un projet de portefeuille numérique unifié. Sur un seul smartphone, l’outil va regrouper carte d’identité, permis de conduire et moyens de paiement, rapporte Presse-Citron.

Une sorte d’application, capable de rivaliser avec PayPal et ses concurrents. Et ce n’est pas tout. L’euro numérique avance aussi de son côté. Encore en phase de test certes, mais il pourrait débarquer dans les années à venir. La promesse est en fait de fluidifier les échanges, sécuriser les données, et surtout, garder la main sur la monnaie.

Là où PayPal ou Mastercard agit comme un intermédiaire privé, l’euro numérique proposerait alors une solution contrôlée. Les institutions européennes pourront enfin y avoir un suivi direct.

Vers la fin de PayPal, Visa, Mastercard ?

Rien n’est moins sûr, car les habitudes sont solides. En effet, des millions d’utilisateurs ont déjà pris le pli. Des milliers de commerçants ont aussi intégré ces outils dans leur quotidien. Remplacer PayPal ne se fera donc pas en un claquement de doigts. Et c’est bien là le défi que devra relever l’Union européenne.

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Derrière ce débat se cache également une ambition plus vaste. Celle d’une union des marchés de capitaux. L’objectif ? L’UE veut en fait dynamiser l’épargne, simplifier les investissements, mais aussi mieux financer les entreprises européennes.

D’après les estimations de Christine Lagarde, cette réforme pourrait même ajouter plus de 3 000 millions d’euros à la richesse de l’UE chaque année. Pour que cela fonctionne, il faudra toutefois aller plus loin que les déclarations d’intention. Parce que créer une alternative crédible à PayPal, Visa et Mastercard suppose des investissements lourds.

La route vers l’indépendance financière européenne est encore longue. Mais elle est bel et bien engagée. Reste aussi à voir si les consommateurs, très attachés à leurs applis, accepteront de changer leurs habitudes.

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