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Certains changements surviennent et bousculent l’avenir des Français. Nous nous adressons aujourd’hui aux personnes seniors au chômage qui sont proches de la retraite. La mise en place d’une modification dans la convention d’assurance chômage a des impacts.
Signée le 15 novembre 2024, elle voit finalement le jour le 1er avril 2025. Elle n’arrive pas sans fracas, puisqu’elle change les règles du jeu pour les seniors au chômage. Pour eux, c’est une réelle difficulté de retrouver un emploi. Mais c’est surtout concernant la retraite que cette modification a des conséquences. En effet, elle suit la fameuse réforme d’Emmanuel Macron et recule progressivement l’âge légal pour toucher sa pension.
Une réforme de l’assurance chômage qui suit la réforme des retraites
En 2023, Emmanuel Macron officialisait sa fameuse réforme polémique par rapport aux retraites. Pour sauver un système qu’il qualifie d’injuste et d’inefficace, il chamboule totalement la vie des Français.
En effet, il considère que le système, tel qu’il était, ne permettait pas de garantir sa pérennité sur le long terme. Les Français vivent plus longtemps. Il y a de plus en plus de retraité. Dès lors, il était indispensable d’agir, selon Emmanuel Macron.
De ce fait, pour équilibrer les comptes et éviter un déficit croissant, il décide de repousser de deux ans l’âge légal de départ à la retraite. Les seniors qui sont actuellement en recherche d’emploi en subissent aujourd’hui les conséquences.
En effet, la réforme du 1er avril 2025 les oblige à patienter plus longtemps pour sécuriser un revenu jusqu’à leur retraite. L’âge d’accès au maintien des droits au chômage n’est plus fixé à 62 ans. Il évolue progressivement en fonction de l’année de naissance, mois après mois, au fil des générations. Par exemple, pour une personne née en 1963, l’ouverture du maintien des droits ne se fait plus à 62 ans, mais à 62 ans et 9 mois.
Application des nouvelles règles
Les nouvelles règles ne s’appliquent qu’aux personnes qui ont une fin de contrat à partir du 1er avril 2025 ou dont la procédure de licenciement a été engagée à compter de cette date. Ceux qui ont perdu leur emploi avant cette échéance échappent à la nouvelle règle et peuvent toujours prétendre au maintien de leurs droits dès 62 ans, comme auparavant.
Malheureusement, cette réforme complique la situation des demandeurs d’emploi seniors. Ils doivent désormais attendre plus longtemps pour sécuriser leur allocation jusqu’à la retraite.
Les critères d’éligibilité, en revanche, ne changent pas. En effet, pour bénéficier de cette prolongation d’allocation, il faut totaliser au moins 100 trimestres de retraite validés sans avoir atteint le taux plein.
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En outre, il faut justifier d’un an minimum d’indemnisation et de douze années d’affiliation à l’assurance chômage avec une présence continue d’un an ou discontinue de deux ans au cours des cinq dernières années.
Une évolution riche en polémiques ?
Cette nouvelle mesure ne plaît pas à certains syndicats et à certaines associations. Ils expriment ainsi leurs inquiétudes concernant l’impact de la réforme sur les seniors. Après la réforme des retraites, c’est un nouveau changement riche en polémiques. En effet, ils critiquent notamment les conditions d’indemnisation.
Pour eux, le relèvement de l’âge minimum pour bénéficier d’une indemnisation prolongée de 52 à 55 ans risque de fragiliser les 53-54 ans. En effet, les seniors en recherche d’emploi entre 53 et 55 ans ne pourront plus prétendre à une durée d’indemnisation prolongée. Ils s’alignent désormais sur le régime général avec une durée maximale de 18 mois.
Ils n’avaient pas besoin de ça, eux qui font déjà face à des discriminations à l’embauche. Ce constat, nous le devons à une étude du Défenseur des droits, en partenariat avec l’OIT. L’étude indique qu’un senior sur quatre déclare être victime de cette discrimination.
En 2023, seulement 31 % des seniors retrouvaient un emploi après une période de chômage. Un pourcentage bien plus bas que celui des jeunes, qui était alors de 50 %.