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S’il y a des prix qui intéressent les automobilistes, ceux du carburant viendront sûrement en premier. Et ces derniers jours, ils scrutent avec attention les coûts à la pompe. La raison ? Le marché pétrolier a vacillé ce vendredi 4 avril, entraînant ainsi une chute brutale du prix du baril.
L’or noir a en effet perdu environ 7 % de sa valeur, tombant à 65,96 dollar le baril de Brent. Un niveau jamais atteint au cours des derniers mois. Mais alors, ce plongeon va-t-il alléger la facture pour les automobilistes français ? Nous vous répondons.
Ce qui attend les automobilistes
L’annonce a fait son effet de surprise sur le marché. Une combinaison explosive avec ces tensions économiques entre les États-Unis et la Chine. Selon les experts, le ralentissement industriel et la hausse des stocks ont vite impacté les prix du pétrole. Alors voilà, les tarifs ont baissé à un niveau le plus bas depuis 2021.
Francis Perrin, spécialiste en énergie et directeur de recherche à l’IRIS, a confirmé la nouvelle. « C’est une bonne nouvelle pour les automobilistes (…) Les prix des carburants vont indiscutablement baisser dans les prochains jours. », affirme l’expert auprès de Franceinfo.
Cependant, cette baisse, bien réelle, ne sera ni fulgurante ni homogène. Elle se fera au compte-gouttes. De fait, les disparités territoriales pourraient ralentir la bonne nouvelle pour certains automobilistes.
Pourquoi les prix à la pompe ne chutent pas aussi vite que le pétrole ?
Voilà une question qui revient souvent. Si le pétrole brut s’effondre, pourquoi l’essence et le gazole ne suivent-ils pas immédiatement ? Tout s’explique par la fiscalité française. En effet, des taxes s’appliquent sur chaque litre de carburant. Alors, même si les prix changent, ces taxes restent les mêmes.
« Les prix des carburants vont baisser, sans aucun doute, dans les prochains jours, mais il ne faut pas les comparer à la chute très importante des prix du pétrole sur le marché mondial. », ajoute Francis Perrin lors de cet entretien avec Franceinfo.
François Benoit, patron d’un grand réseau de distribution de carburants, précise que la baisse à attendre oscille entre 2 et 3 centimes par litre. Pas de quoi sauter de joie, mais il y a de quoi faire plaisir aux automobilistes. Après plusieurs passages à la pompe, la différence va vite se faire sentir. Surtout pour les transporteurs routiers.
En parallèle, il y a un autre frein qui fait que cette baisse tarde à s’appliquer. C’est le temps de latence entre l’achat du pétrole sur les marchés et sa vente finale en station. Les automobilistes doivent savoir que les stocks distribués en ce moment sont encore ceux achetés à prix plus élevé. Donc, les nouveaux tarifs ne s’appliqueront que quand la station aurait tout écoulé.
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Les prochains jours pour les automobilistes
Les stations-service commenceront à afficher de nouveaux tarifs très bientôt. Mais toujours est-il que tous les automobilistes ne seront pas logés à la même enseigne. Tout dépendra en fait de leur région.
En zone urbaine, la baisse pourrait être plus rapide. C’est évident parce que dans les grandes villes, la rotation de stock est plus fréquente. Ailleurs, par contre, il faudra attendre encore un peu.
L’essentiel reste que la nouvelle est bonne. Le carburant devrait coûter un peu moins cher. Alors, même si la baisse ne reflète pas pleinement l’ampleur de la chute du baril, elle constitue un signal encourageant pour des millions d’automobilistes.
Source : Franceinfo
