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Le mois d’avril vient à peine de commencer que la météo décide déjà de faire des siennes. Fini les giboulées et les matins frisquets, place à une douceur totalement inattendue. En effet, depuis quelques jours, la France vit un épisode changeant.
Pourtant, l’événement n’est pas un simple caprice du printemps. Les spécialistes tirent la sonnette d’alarme, et selon leurs explications, ce phénomène n’a rien d’anodin.
Quand le printemps prend des airs d’été
Le 4 avril, les choses ont déjà commencé à changer. Vous l’avez peut-être remarqué avec ces températures qui ont brusquement grimpé.
À Paris, le thermomètre a affiché 23 °C à Lyon 26 °C, et à Marseille 25 °C. Plus étonnant encore, ces valeurs dépassent parfois de 7 à 8 °C les normales de saison, surtout dans la moitié nord. À Rennes, Caen ou Brest par exemple les maximales ont frôlé les 20 °C. Du côté de Poitiers et Orléans, les valeurs flirtaient avec les 22 °C.
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Mais alors, qu’est-ce qui se trame ? D’après les explications du média Presse-citron, la météo actuelle résulte d’un mélange hors norme. Celui d’une masse d’air chaud venant du sud-est, qui remonte vers la France. Et d’un anticyclone qui se trouve au nord, bloquant l’arrivée des courants frais provenant de l’Est.
Avec ces deux éléments réunis, une bulle d’air doux stagne alors au-dessous du pays. La situation explique pourquoi la météo vire ainsi à l’été en début de printemps.
Un autre phénomène qui influence la météo
Comme si cette anomalie thermique ne suffisait pas, le vent a aussi décidé de s’en mêler. Le Lauragais, dans l’Aude, a ainsi connu un épisode impressionnant de vent d’autan. Mercredi, ce vent sec et chaud (typique du sud de la France) a déjà commencé à souffler en rafales. Sa puissance ? Jusqu’à plus de 100 km/h.
Les experts alertent que ces valeurs sont tout sauf normales pour un mois d’avril. En plus, au lieu de calmer la météo, ce vent ne fait qu’assécher davantage les sols. De fait, la sensation de chaleur se fait encore plus ressentir.
La météo joue clairement les trouble-fête, et certains signes ne trompent pas. Les arbres bourgeonnent trop tôt. Les insectes se réveillent déjà, alors que ce n’est pas encore le moment.
Une anomalie qui en dit long sur la météo à venir
Derrière ce coup de chaud se cache une réalité bien plus inquiétante. Les météorologues affirment qu’il ne s’agit pas là d’une simple variation de saison. Comme le rapporte Presse-citron, la fréquence des anomalies thermiques au-dessus de 5 °C a triplé depuis les années 90. Cela laisse donc entendre qu’un tél phénomène risque de devenir une routine à l’avenir.
Par ailleurs, cette météo trop clémente n’est pas sans conséquences. Le stress hydrique s’intensifie, tandis que les nappes phréatiques peinent à se reconstituer. La faune, quant à elle, peine à suivre le rythme.
Même les agriculteurs s’inquiètent. Parce que des chaleurs trop précoces risquent de perturber les semis, dérégler la période de floraison et compromettre ainsi les récoltes.
Que faut-il attendre de la météo pour la suite ?
Dès le 6 avril, la météo devrait retrouver des températures plus conformes à la saison dans le nord-est. Alors, les 15 °C ne seront plus dépassés. Heureusement.
Cependant, ne vous y trompez pas. Le pic de chaleur de ces derniers jours n’est pas un événement isolé. Il s’inscrit dans une tendance de fond, où les printemps deviennent de plus en plus instables et précoces.
Préparez-vous donc ! Le futur du printemps, ce sera sans doute un été avant l’heure… et des bulletins météo bien plus mouvementés qu’avant.
