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Castorama est évidemment un poids lourd dans le secteur du bricolage en France. Mais comme nous le voyons depuis plus d’un an sur Nuit France, la popularité d’une enseigne ne l’exempte pas, par essence, de certaines difficultés financières.
Face à la crise économique et à la concurrence, certains groupes assistent à une baisse des ventes. C’est le cas de Castorama, qui fait ce constat pour la deuxième année consécutive. Pour ne pas disparaître, l’enseigne doit se réinventer. Et vous pouvez compter sur elle pour y mettre les moyens : restructuration de magasins et développement du e-commerce, Castorama sort le grand jeu.
Une enseigne face à la crise et à la chute des ventes
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : Castorama a enregistré une baisse de 6,6 % de ses ventes en 2024, après un recul de 5,9 % en 2023 (Capital). Une baisse qui n’est pas surprenante. En effet, selon l’Inoha, le marché du bricolage a reculé de 7,5 % en un an.
Plusieurs raisons peuvent expliquer la perte d’attractivité des enseignes de bricolage. Après le confinement, les Français se sont massivement tournés vers les achats pour rénover ou bricoler. Mais cette frénésie est désormais derrière eux.
En outre, notons que les transactions immobilières ont chuté de 20 % entre 2023 et 2024 (Notaires de France). De ce fait, cette chute entraîne une baisse des achats d’outils et de matériaux.
Enfin, notons que l’enseigne Castorama ne vise pas la même audience que certains concurrents. En effet, elle opte pour une stratégie de prix plus bas. Pour les consommateurs, c’est évidemment intéressant. Mais cette cible est plus sensible aux fluctuations économiques. Face à une inflation persistante, ces achats non essentiels ne sont pas une priorité.
Une enseigne en reconstruction pour se sauver ?
Kingfisher, maison mère britannique de l’enseigne, ne peut pas assister à cette chute des ventes sans agir. C’est pourquoi elle lance un plan de transformation afin de redresser les finances de Castorama.
Pour commencer, elle décide de se concentrer sur une trentaine de magasins (sur 94) qui sont les moins rentables. Le but n’est pas de les fermer. Non, la maison mère veut réduire leur taille et les moderniser pour les rendre plus attractifs.
En outre, certains de ses magasins pourraient, dans les mois à venir, changer de nom. En effet, Kingfisher pourrait les rebaptiser Brico Dépôt, une marque qu’elle possède également. Cette marque n’a pas la même approche. En effet, elle affiche un modèle 100 % discount plus rentable (Capital).
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Enfin, depuis l’année dernière, un plan de départs volontaires a été mis en place. Le but est de réduire les coûts au siège social près de Lille.
Le pari du e-commerce et des clients professionnels
Pour compenser la baisse des ventes physiques, Castorama mise sur le numérique. L’enseigne doit vivre avec son temps et ne peut assister impuissante à l’envolée des ventes en ligne sans y participer.
À ce sujet, l’enseigne note une progression de 13,4 % en 2024 de ses ventes en ligne. Le taux de pénétration est de 7 %. Dans les faits, Castorama est toujours dépendante des ventes physiques. Mais la maison mère développe une marketplace pour diversifier son offre. À l’avenir, le but est d’augmenter ces ventes numériques.
Enfin, l’enseigne compte capter la clientèle professionnelle. À l’heure actuelle, elle ne représente que 5 % des ventes. En proposant de nouvelles offres (comme des remises) et des services dédiés (assistance technique), Castorama espère faire grimper ce pourcentage.