Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Les erreurs ne sont pas les amis des impôts. Surtout quand elles concernent les revenus. La campagne de déclaration de revenus approche, il vaut mieux alors rester vigilant. Un simple oubli peut déclencher ce contrôle fiscal que tous les contribuables craignent. Et croyez-le, le fisc dispose de plus en plus de moyens pour repérer les anomalies.
La déclaration d’impôts sous haute surveillance
La déclaration d’impôts n’est plus une surprise certes, mais toujours redoutée par les contribuables. Dès le 10 avril, ce sera le début de cette campagne inévitable.
Pour des millions de personnes, la procédure deviendra plus simplifiée grâce à la déclaration préremplie et automatique. C’est vrai que c’est plus pratique et ça fait gagner du temps. Par contre, il y a à craindre.
Quelques éléments restent en effet à la charge du déclarant dans ce document prérempli. Alors, lorsque vous faites fi de ne pas insérer certaines informations ou les oubliez, le fisc vous rattrapera. Impossible que ces détails échappent à ses contrôles.
À voir Impôts : les Français oublient les cases D et Y pour réduire la facture
Le gouvernement a d’ailleurs intensifié sa lutte contre la fraude fiscale. En cinq ans, le montant des irrégularités détectées a bondi de 8,2 milliards à 16,7 milliards d’euros, selon Les Échos. Derrière ce chiffre se cache une nouvelle arme, qui n’est autre que l’intelligence artificielle.
Une révolution dans le contrôle fiscal
Les impôts disposent aujourd’hui d’algorithmes capables de croiser les informations bancaires, les déclarations et divers autres fichiers.
L’administration fiscale avait toujours cette réputation d’être rigoureuse dans ses contrôles. Alors, imaginez maintenant avec l’intelligence artificielle. Ces outils vont renforcer le contrôle des agents du fisc et leur permettre de rapidement repérer les incohérences.
« Avant, il fallait regarder entre 10 et 15 dossiers pour trouver une anomalie. Grâce à l’IA, on est plutôt à un dossier sur trois. », explique Gilles Clabecq, responsable de l’IA pour la direction du contrôle fiscal aux Échos.
Si ces technologies facilitent la détection des fraudes, elles servent surtout à cibler des éléments de contrôles fiscaux. Un écart entre les revenus déclarés et les transactions bancaires peut déclencher une vérification approfondie. Et dans ce cadre, certains oublis passent difficilement inaperçus.
À voir Impôts : attention à ces erreurs très courantes qui peuvent faire exploser la facture
Une case à ne pas négliger concernant vos impôts
Au milieu de toute cette surveillance accrue, un point en particulier attire l’attention des contrôleurs des impôts. Il s’agit des plus-values de valeurs mobilières. Ce sont en fait des gains issus de la vente d’actions, d’obligations ou d’autres placements financiers.
Contrairement aux salaires ou pensions de retraite, ces montants ne sont pas systématiquement reportés sur la déclaration de revenus. « C’est au contribuable de ne pas les oublier », souligne également Sylvie Rochu sur Les Échos.
Des exonérations existent néanmoins. Le cas des gains réalisés dans un Plan d’épargne en actions (PEA) ou via l’épargne salariale (PEE, Perco). Mais pour le reste, ne pas en faire mention dans sa déclaration d’impôts sera interprété comme une tentative de fraude.
Or, les banques communiquent directement avec les services fiscaux. Laisser cette case vide alors que des transactions ont eu lieu risque ainsi de déclencher un redressement. Donc, avant de valider votre déclaration en ligne, n’oubliez pas cette étape.
Source : Les Échos
