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Pensions de réversion : de gros changements prévus, les grands perdants et gagnants de la réforme

Une réforme sur les pensions de réversion rendrait le système plus juste. Mais certains Français perdraient de l'argent.

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La pension de réversion évolue. Le gouvernement met effectivement en place une réforme qui a pour objectif de simplifier ce dispositif qu’il juge complexe et inégalitaire. Dans les faits, cette refonte permet d’harmoniser les conditions d’accès. En outre, elle assure une meilleure adaptation des montants aux réalités sociales et économiques.

Quels sont donc les changements qui concernent les retraités qui touchent ou vont toucher la pension de réversion ? Si certains seront gagnants, d’autres seront-ils perdants ? Risquent-ils de perdre de l’argent ? C’est le moment d’apporter des réponses à ces questions.

Qu’est-ce qu’une pension de réversion ?

La pension de réversion est une prestation financière que touche le conjoint survivant d’un assuré décédé. Le montant permet de compenser la perte de revenus qui survient après le décès du partenaire. En France, environ 4,4 millions de personnes bénéficient de ce dispositif chaque année.

Les unions comme le PACS ou le concubinage ne permettent pas de toucher la pension de réversion. Il faut être marié pour espérer percevoir le montant. En outre, d’autres conditions s’appliquent.

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Par exemple, dans le régime général, le conjoint survivant doit avoir au moins 55 ans et ses ressources personnelles ne doivent pas dépasser 24 710 euros par an pour une personne seule ou 39 537 euros pour un couple. Il peut percevoir jusqu’à 54 % de la retraite du défunt.

De son côté, l’Agirc-Arrco n’impose aucune condition de ressources pour la pension de réversion. Elle verse jusqu’à 60 % de la retraite du défunt. Cette diversité engendre des inégalités entre les bénéficiaires et complique l’accès à ces droits essentiels. D’où la mise en place d’une réforme.

Les objectifs et propositions de la réforme

La réforme de 2025 vise à simplifier le système tout en le rendant plus équitable. Pour commencer, le gouvernement veut uniformiser les critères d’accès. Cela passe notamment par la suppression des conditions de ressources dans certains cas et l’instauration d’un âge minimum unique de 55 ans.

Le montant de la pension de réversion va également changer. Le gouvernement veut en finir avec le système dont nous parlons plus haut (54 % ou 60 % selon les régimes). Le nouveau calcul devrait permettre de garantir au survivant de percevoir environ deux tiers du revenu total du couple.

En outre, n’oublions pas de parler de la revalorisation du montant minimal de la pension de réversion. En 2025, ce minimum est de 332 euros par mois. Cela représente 3 989 euros à l’année. Tout comme les pensions de base, le minimum profite d’une hausse de 2,2 % cette année.

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Des gagnants et des perdants ?

Cette réforme de la pension de réversion aura sans doute des avantages pour certains Français. En effet, l’assouplissement des critères améliore l’accessibilité de cette aide si précieuse. En outre, le gouvernement veut également simplifier les démarches administratives. Il sait que ces dernières sont un frein pour de nombreux Français.

En revanche, certains citoyens pourraient toucher une pension de réversion moindre. En effet, cela risque de les concerner si, actuellement, ils perçoivent plus de deux tiers du revenu total du couple.

Comme le souligne Utilelavie.media, « les foyers aux revenus équivalents et les survivants aisés risquent de voir leurs pensions réduites, parfois de plus de 50 %« .

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