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L’Union européenne a des objectifs ambitieux concernant la sécurité routière. Elle vient de franchir une première étape en adoptant, le 25 mars 2025, un accord sur la réforme du permis de conduire. Le but est de moderniser ce document officiel tout en renforçant la sécurité des usagers de la route.
Soucieuse d’uniformiser les règles entre les 27 pays membres, l’UE lance la numérisation du permis de conduire. Mais elle n’oublie pas de revoir les règles au sujet de la validité de ce document, notamment concernant les personnes âgées. Les seniors ont-ils du souci à se faire ?
Le permis de conduire devient numérique
Du permis de conduire rose au format carte de crédit à la numérisation, une chose est sûre, les habitudes des Français vont évoluer. L’UE compte effectivement proposer une version numérique disponible sur une application mobile sécurisée (European Digital Identity Wallet).
Ce format numérique permettra aux conducteurs d’avoir leur permis de conduire directement sur leur smartphone, tout en restant valable dans tous les États membres de l’Union européenne. Ils pourront évidemment continuer de présenter la version physique.
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Le but est de simplifier la gestion administrative, notamment via une mise à jour en temps réel des informations des automobilistes. Les États membres auront jusqu’à fin 2030 pour mettre en œuvre cette réforme, avec une période transitoire de cinq ans et demi pour s’adapter.
Du changement concernant la sécurité routière
L’objectif principal de cette réforme est de réduire le nombre de décès sur les routes européennes, qui reste préoccupant malgré une légère baisse. En 2024, près de 19 800 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route au sein de l’UE, dont 3 190 en France. Il faut donc agir pour réduire drastiquement ce nombre.
La France va devoir notamment s’adapter à certains changements. Plusieurs de ses voisins européens, par exemple, ont déjà instauré des visites médicales obligatoires. L’UE veut que tous les États membres s’y mettent. Il faudra alors passer un contrôle médical ou remplir une auto-évaluation lors de la délivrance ou du renouvellement du permis de conduire.
Ce test inclura des évaluations physiques et mentales pour garantir l’aptitude à conduire. En outre, les jeunes conducteurs devront respecter une période probatoire minimale de deux ans dans tous les États membres. L’UE sait que ceux qui viennent d’obtenir leur permis de conduire sont plus susceptibles de provoquer des accidents.
Des défis pour certains conducteurs
Ces mesures vont changer les habitudes des automobilistes. Certains risquent d’être déboussolés. Nous pensons évidemment aux seniors. Certains ne sont pas à l’aise avec les nouvelles technologies. Alors, ils risquent de ne pas bien comprendre la version numérique du permis de conduire.
De plus, les examens médicaux réguliers pourraient être perçus comme discriminatoires par certains conducteurs âgés. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que l’UE réfléchit à durcir les règles les concernant.
Mais pour l’Union européenne, ces mesures sont indispensables. La Commission européenne a effectivement un objectif très ambitieux. En effet, elle souhaite atteindre un niveau proche de zéro décès et zéro blessé grave sur les routes d’ici 2050. De ce fait, des réformes au sujet du permis de conduire s’imposent.