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Les banques n’ont jamais manqué d’idées pour facturer des frais à leurs clients. Frais de tenue de compte, commissions d’intervention, agios, frais de rejet… La liste est longue. Pourtant, une fois cumulés, les montants prélevés peuvent rapidement devenir exorbitants. Derrière ces pratiques se cachent souvent des abus. Et ce sont les détenteurs des comptes bancaires qui en paient les prix.
Consciente de cette réalité, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené une action en faveur des clients.
Des frais incompris par les clients
Beaucoup de clients ne réalisent même pas l’ampleur de ces frais que leur banque soustrait de leurs comptes bancaires. Ces agences misent d’ailleurs sur des structures tarifaires souvent complexes. Les charges sont alors difficiles à comprendre.
Dans beaucoup de cas aussi, les consommateurs n’ont pas trop le choix. En France, par exemple, la majorité détient un compte bancaire, mais n’aime pas changer de banque. La raison ? Un processus perçu comme trop long et compliqué.
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En plus, les tarifs ne sont pas clairement exposés au moment où le client souscrit. Dans le contrat, les informations sur les tarifs s’y trouvent, mais souvent noyées dans un océan de documents juridiques. Ainsi, très peu de gens prennent le temps de lire avant de signer et ouvrir un compte bancaire.
Des frais abusifs pratiqués sur les comptes bancaires
Début mars, la DGCCRF a publié une enquête qui a permis aux consommateurs d’ouvrir enfin les yeux. Elle pointe du doigt plusieurs banques en France pour pratiques tarifaires abusives.
L’étude a passé au crible une centaine d’établissements bancaires implantés sur le territoire. La direction a ainsi découvert que 17 banques enfreignent les règles. La transgression concerne plusieurs points, dont la « facturation des commissions d’intervention ».
Vous connaissez les commissions d’intervention ? Ce sont en fait les frais que votre banque applique sur vos comptes bancaires en cas d’incidents. Pourtant certaines banques en profitent pour vous retirer une somme démesurée. Ainsi « 12 avertissements, 6 procès-verbaux pénaux et administratifs ont été établis » suite à cette enquête, rapporte le ministère de l’Économie dans son site officiel.
Des banques peu transparentes sur les tarifs
Ces tarifs abusifs s’accompagnent aussi d’autres pratiques. Des stratégies qui leur donnent une marge de manœuvre pour siphonner les comptes bancaires de leurs contractants. En effet, de nombreuses agences font fi de ne pas être transparentes sur les prix.
« Dans plusieurs agences bancaires, il a été constaté que le document d’information tarifaire (DIT) n’était pas mis à la disposition des clients et du public. Or, il s’agit d’une obligation depuis le 1er août 2019. », rappelle le ministère sur economie.gouv.fr.
Dans beaucoup d’établissements, ces informations sont trompeuses, voire absentes. Ils bafouent donc le droit des consommateurs. Quelques-uns auraient aussi augmenté les tarifs, alors qu’ils s’engagent à les geler.
Chez d’autres banques, les clients ne peuvent même les joindre que par des numéros surtaxés. Une pratique pourtant interdite et signalée par la DGCCRF lors de ses enquêtes.
Et votre compte bancaire, comment le vérifier ?
Chaque client doit vérifier ses relevés bancaires, et cela régulièrement. Portez votre attention sur les montants prélevés. Cela vous aidera à savoir si votre banque suit bien les normes.
Si jamais vous remarquez des irrégularités pratiquées sur votre compte bancaire, n’hésitez pas à contacter votre banque. Les associations de consommateurs vous aideront aussi à faire valoir vos droits.
