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Les défis que doit affronter le secteur du prêt-à-porter ne sont pas derrière lui. Certains estiment que la crise économique est derrière nous, que l’inflation ralentit et que les clients retournent dans les magasins. En réalité, la situation n’est pas aussi idyllique.
Effectivement, nous pensons notamment aux plus petites boutiques. En plus de faire face à la concurrence des grands groupes, elles subissent de plein fouet le commerce en ligne, qui ne cesse de croître chaque année. Et même quand une boutique semble avoir le vent en poupe, un propriétaire n’est jamais à l’abri de prendre une douloureuse décision. C’est notamment le cas de Solveig Froger.
Un magasin qui doit fermer ses portes
Comme nous le soulignent nos confrères d’Ouest-France, Solveig Froger était l’heureuse propriétaire de deux boutiques de prêt-à-porter féminin au Mans. Après l’ouverture de son premier magasin, Colibri (rue de Bolton), elle a pris la décision d’en ouvrir un second, Allure (rue Saint-Jacques). Mais ce dernier a fermé ses portes, quelques mois seulement après son ouverture.
La propriétaire croyait dur comme fer à cette nouvelle aventure : « À la fois pour élargir l’offre à une gamme supérieure et pour me challenger, j’ai décidé de créer Allure, à deux pas du premier magasin ».
L’avenir semblait sourire à Solveig Froger. Malheureusement, l’aventure Allure n’a pas été à la hauteur des attentes. La propriétaire l’explique d’ailleurs en ces mots : « J’ai ouvert en octobre alors qu’il faisait beau, ce qui n’est pas idéal pour vendre des manteaux ». Ce n’est évidemment pas la seule raison. Par exemple, le magasin ne participait pas aux périodes commerciales comme le Black Friday.
Une décision difficile, mais nécessaire
« Cette accumulation de conjonctions négatives m’a décidé à stopper l’aventure avant que ce soit trop compliqué », ajoute-t-elle avec pragmatisme. La boutique Allure a ainsi fermé ses portes après moins d’un an d’activité.
Mais Solveig Froger reste l’heureuse propriétaire d’un autre magasin, la boutique Colibri. L’aventure était loin d’être gagnée d’avance, puisque l’ouverture de ce point de vente remonte à 2019. Or, vous le savez, quelques mois plus tard, les Français étaient confinés.
Malgré tout, avec le temps, ce magasin est désormais une adresse incontournable du prêt-à-porter féminin au Mans. Grâce à ses conseils, la commerçante réussit à convaincre ses clientes d’opter pour de nouveaux styles et de choisir des pièces de qualité. Son souhait est celui de « donner envie aux clientes d’oser autre chose, se distinguer ». Pour cela, elle propose des prix attractifs.
Alors que le printemps approche, ses clientes pourront y découvrir des couleurs vives et des pièces toujours plus originales.
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Un contexte difficile pour le commerce indépendant
La fermeture d’Allure est un nouvel exemple des difficultés que rencontrent les commerces indépendants dans un environnement économique incertain.
Les petites enseignes doivent composer avec des coûts fixes élevés, la forte concurrence du commerce en ligne et des variations imprévisibles dans les habitudes de consommation. À titre d’information, le loyer peut représenter entre 15 % à 25 % du chiffre d’affaires d’un petit magasin (lafausseboutique.com).
Solveig Froger n’est pas la seule commerçante à devoir adapter sa stratégie face à ces défis. De nombreux magasins spécialisés dans le prêt-à-porter ont dû revoir leur modèle économique ou fermer leurs portes ces dernières années.
Pour les clientes qui souhaitent partir à la rencontre de la gérante et découvrir les pièces qu’elle propose, le magasin est ouvert du lundi au samedi.
Source : Ouest-France
