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Est-ce utile de souligner l’histoire d’amour entre les Français et le pain ? Pour ceux qui en doutent, sachez que les consommateurs achètent 300 baguettes par seconde (TF1 Info). Les boulangeries traditionnelles dominent encore le marché (60 % des ventes). Cependant, les grandes chaînes gagnent du terrain.
Les grands acteurs (Marie Blachère, La Mie Câline ou encore Paul) vendent des millions de baguettes de pain par jour. Marie Blachère, par exemple, en vend deux millions (Linternaute). De quoi intéresser les experts de l’UFC-Que Choisir. Conscients du succès des enseignes de boulangerie, ils se concentrent sur la qualité des produits qu’elles proposent.
Qualité du pain : une enquête de l’UFC-Que Choisir
Selon l’enquête de l’UFC-Que Choisir, mise à jour le 20 avril 2023, Marie Blachère tire son épingle du jeu. L’enseigne se distingue effectivement par la qualité de ses produits. Elle figure dans l’étude, aux côtés de Paul, La Mie Câline et Boulangerie Louise. Or, son pain complet lui permet d’arriver en tête (16 sur 20) tandis que sa baguette blanche s’en sort convenablement (13,3 sur 20).
Des notes qui lui permettent de surpasser la concurrence. Cependant, si Marie Blachère arrive en tête concernant son pain complet, c’est bien l’enseigne Paul qui sort du lot avec la baguette blanche. En effet, l’UFC-Que Choisir lui attribue la note de 14,1 sur 20.
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Le bonnet d’âne revient, à l’inverse, à Boulangerie Louise. En effet, cette enseigne de boulangerie arrive à la dernière place avec des notes inférieures à la moyenne. L’UFC-Que Choisir reproche notamment à cette dernière une teneur en sel trop élevée et des ingrédients jugés de qualité médiocre.
Un impact sur les boulangeries artisanales
Avec ses prix compétitifs et ses emplacements stratégiques, Marie Blachère représente une concurrence redoutable pour les boulangeries traditionnelles. Certains artisans dénoncent une « industrialisation du pain« .
Le fondateur de l’enseigne, Bernard Blachère, est en désaccord avec cette idée. Dans les colonnes du Point, il s’en défend, chiffres à l’appui. « Quand j’ai commencé, il y avait environ 30 000 boulangeries en France. Vingt ans plus tard, il y en a toujours autant« .
Pour lui, cet état des lieux signifie que les grandes enseignes n’ont pas l’impact que certains leur attribuent. Les boulangeries traditionnelles continuent de vendre leurs produits. Les Français aiment toujours autant le pain, et ce marché laisse donc assez de place pour la tradition et l’industrialisation.
Est-ce la réalité pour autant ? Bernard Blachère a commencé sa carrière dans la boulangerie en 2004. Or, d’après artisans-gourmands.fr, en 2003, 42 000 établissements traditionnels existaient en France.
Le pain : un symbole toujours fort en France
Le pain reste un pilier culturel en France. Selon CMA France, le pays compte environ 39 000 boulangeries, dont la majorité sont artisanales. Ces établissements proposent désormais bien plus que du pain.
Les consommateurs peuvent effectivement y trouver des sandwichs, des quiches, des pâtisseries et même des tacos ou des hamburgers. Cela permet aux boulangeries artisanales, notamment, d’exister face à la concurrence. Elles doivent évoluer selon les nouvelles habitudes des consommateurs.
Les Français achètent toujours massivement du pain. Mais la concurrence entre les grandes enseignes et les petits commerces fait plus de mal à ces derniers. La raison est évidemment économique. Les grandes chaînes bénéficient effectivement d’économies d’échelle et peuvent proposer des prix plus bas.
Or, concurrence oblige, cela force les artisans à ajuster leurs tarifs ou à absorber les hausses des coûts de production (matières premières, énergie). Leur rentabilité n’en est que plus faible.
Source : UFC-Que Choisir