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Avec la revalorisation des pensions (+2,2 %) et la baisse du taux de la Contribution sociale généralisée (CSG) pour certains d’entre eux, les retraités pensaient gagner en pouvoir d’achat en 2025. Malheureusement, une nouvelle vient changer catégoriquement la donne.
En effet, cette année, les tarifs des complémentaires santé vont à nouveau augmenter. Ces hausses, qui peuvent atteindre 7,3 %, vont évidemment peser lourdement sur leur santé financière. Il s’agit d’une dépense essentielle que les 17 millions de retraités (selon l’Insee) doivent assumer obligatoirement.
Complémentaire santé : des hausses supérieures à l’inflation
Nous devons cette nouvelle au magazine 60 millions de consommateurs. Dans son hors-série, Mutuelles et frais de santé : comment réduire la facture (N°5042), il nous présente la situation.
Selon son analyse, les cotisations des complémentaires santé ont augmenté en moyenne de 9,1 % entre 2023 et 2024, et l’année 2025 ne fera pas exception. En effet, comme le souligne l’économiste Frédéric Bizard au magazine, la hausse sera même plus importante encore pour les retraités.
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Or, nous ne pouvons pas dire que l’inflation en soit responsable. En effet, selon l’Insee, elle s’établit à 1,2 % sur les douze derniers mois. Or, d’après la Fédération nationale de la Mutualité Française (FNMF), les contrats individuels souscrits principalement par les retraités augmenteront en moyenne de 5,3 % en 2025.
Du côté des contrats collectifs obligatoires, la hausse est même plus notable encore. En effet, en moyenne, les tarifs augmenteront de 7,3 %. Pour rappel, l’entreprise participe à ce financement. Enfin, les contrats collectifs facultatifs progresseront de 6,8 %, comme le souligne Mutualité Française.
Un système qui pénalise les retraités.
Cette hausse ne concerne pas uniquement les retraités, mais tous les Français. Pour les experts de 60 millions de consommateurs, ce système est inégalitaire. Il est « biaisé avec d’un côté des actifs surprotégés jouissant de garanties haut de gamme dont ils n’ont pas besoin, car ils sont en bonne santé, et de l’autre, des retraités qui payent seuls 100 % de leurs cotisations pour des contrats les couvrant mal. »
En effet, plus les retraités avancent en âge, plus leurs cotisations augmentent pour couvrir des besoins croissants en soins médicaux.
Selon le baromètre du courtier Réassurez-moi, un retraité moyen dépensera environ 3 393 euros pour sa mutuelle santé en 2025 contre 3 151 euros en 2024. Cela représente une augmentation annuelle moyenne de 242 euros. Or, les foyers modestes ne peuvent aucunement supporter une telle charge.
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Pourquoi les tarifs augmentent-ils autant ?
Comme le souligne Europe 1, la première raison réside dans le vieillissement global de la population. En effet, une proportion croissante de personnes âgées nécessite davantage de soins médicaux et d’hospitalisations coûteuses.
En outre, l’inflation médicale entre en compte. Les prix des soins augmentent avec l’introduction de nouvelles technologies médicales et traitements innovants. De plus, l’Assurance maladie réduit progressivement ses remboursements sur certains postes (médicaments ou consultations). De ce fait, elle transfère ces coûts vers les complémentaires santé.
Les retraités qui souhaitent faire des économies n’ont plus qu’à comparer les différentes offres. C’est aujourd’hui la seule solution pour limiter les pertes. En outre, les plus précaires peuvent profiter de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS).
L’État propose cette aide pour garantir aux retraités la meilleure prise en charge possible. Les retraités ne sont pas les seuls à pouvoir en profiter. Une personne seule peut en faire la demande si ses revenus ne dépassent pas 10 166 euros (CSS gratuite) ou 13 724 euros (avec participation financière).
Source : 60 millions de consommateurs