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Après trois mois de débats tendus, la négociation commerciale est enfin terminée. Les supermarchés et les industriels ont trouvé une entente, annonce la Fédération patronale des supermarchés (FCD) le 1er mars dernier. Cependant, la nouvelle est loin d’être réjouissante pour les ménages. En effet, les prix vont exploser. Les tarifs de certains produits vont même augmenter jusqu’à 78 %, nous rapporte TF1.
Un bras de fer entre distributeurs et industriels
Comme chaque année, du 1er décembre au 1er mars, les grands distributeurs et les industriels se discutent les prix des produits. Pour cette saison, la négociation a été particulièrement tendue. Alors que les fournisseurs tablaient sur une hausse des tarifs, les supermarchés pointaient du doigt « un abus ».
Thierry Cotillard (Mousquetaires-Intermarché) et Dominique Schelcher (Système U) jugeaient d’ailleurs les hausses « d’exoribantes ». Pour eux, il est inconcevable d’augmenter les prix alors que le coût de la production baisse. Mais comme prévu, la négociation commerciale a pris fin au 1er mars.
Dans le reportage du 20H de TF1, un grand distributeur a parlé « d’échanges extrêmement tendus ». Ils étaient plus faciles avec les PME, mais une semaine encore avant le deadline, la moitié des contrats n’était pas encore signée.
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Maintenant, le débat est clos. Le verdict ? Pas très bon pour les ménages. En effet, la hausse de prix se confirme cette année.
Une hausse jusqu’à 78 % dans les supermarchés
Les prix des produits du quotidien vont augmenter dans les supermarchés. Les supermarchés vont donc bientôt changer les étiquettes de tarifs, avec une hausse moyenne de 2 %. Notons qu’en février, l’inflation révélée par l’Insee est à 2,4 % sur une année.
« L’atterrissage montre une quasi-stabilité qui sera bénéfique aux consommateurs après les années d’inflation. », convainc toutefois Layla Rahhou, déléguée générale de la Fédération patronale des supermarchés (FCD), dans un communiqué.
L’augmentation ne sera pas au même niveau pour les produits. Le coût de certains articles va même exploser. Comme le café, le chocolat ou encore le jus d’orange. Pour vos provisions, prévoyez déjà une hausse de 15 % pour ces catégories. Même constat au rayon biscuits.
Auprès de TF1, le directeur général de l’enseigne de La Mère Poulard craint une hausse vertigineuse des prix de ses produits. C’est parce que ceux du beurre ont augmenté de 78 %. Selon lui, même s’ils augmentent les prix, cela « ne compensera pas cette explosion ».
« Nous avons été incapables d’aller chercher la stabilité des prix ou la déflation que nous aurions pu espérer. », se plaint aussi un autre dirigeant de la grande distribution au micro de la Une.
Pourquoi les supermarchés ont cédé ?
Depuis le début de l’année, les patrons de supermarchés ont été nombreux à se plaindre de la pression provenant des multinationales. Mais pourquoi ont-ils finalement lâché l’affaire ?
Gaëlle Pantin-Sohier, un expert en marketing, évoque qu’ils n’avaient eu le choix que de céder face à des « marques incontournables. » En effet, la grande distribution se retrouve « obligée de faire un pas vers les industriels et spécifiquement ceux qui ont une position dominante sur le marché ».
Cependant, malgré la hausse, certains produits vont être plus accessibles. Le prix d’articles de beauté, d’hygiène et d’entretien baisse d’environ 2 %. Mieux encore, les « méga-promos » pourraient revenir dans les programmes des supermarchés. Après les avoir interdits depuis la loi Descrozaille, les députés ont proposé de l’autoriser.
Source : TF1