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Nos lecteurs sont conscients des défis économiques que rencontrent les enseignes du prêt-à-porter. Depuis plusieurs mois, nous partageons le destin, parfois funeste, de certaines marques emblématiques. Les fermetures des magasins s’enchaînent à cause de la crise.
Ces difficultés ne concernent pas uniquement les enseignes en France. Partout en Europe, les difficultés s’enchaînent et les dettes s’accumulent. Face à la baisse de la fréquentation des magasins, les marques n’ont parfois plus le choix. Dans ce contexte difficile, l’enseigne britannique New Look vient d’annoncer sa décision de fermer 26 magasins. Ce sont 350 emplois qui disparaissent.
Une crise durable pour les magasins de prêt-à-porter
Plusieurs justifications permettent de comprendre pourquoi cette crise dure. D’abord, nous notons un essor des ventes en ligne ces dernières années. Or, c’est une concurrence de taille pour les magasins physiques.
Selon une étude de Statista, les ventes en ligne représentaient 24 % du marché mondial de la mode en 2023. Un pourcentage impressionnant et en constante augmentation. En outre, comme le rappelle l’Insee, les Français subissent une baisse de leur pouvoir d’achat. De ce fait, ils réduisent les dépenses non-essentielles.
Cela explique donc la baisse de fréquentation dans les magasins. Or, ces derniers font face à des coûts fixes qui, en parallèle, augmentent. En Irlande, pays dans lequel New Look va fermer 26 points de vente, les loyers du centre-ville sont élevés. En outre, du fait de la hausse des charges, certaines boutiques ne sont tout simplement plus rentables.
La stratégie de New Look
Face à ces difficultés, New Look mise sur ses ventes en ligne pour compenser les pertes en lien avec les fermetures de magasins. Face à cette concurrence, l’enseigne ne voit que cette solution. Il faut rejoindre la bataille dans ce secteur. Ce n’est pas la seule enseigne qui opte pour cette stratégie.
En effet, d’autres acteurs du secteur (H&M, Zara, selon Capital) investissent dans les plateformes numériques. Le but est de répondre aux nouveaux besoins des consommateurs. La stratégie est encourageante pour New Look. En effet, en 2024, les ventes en ligne représentaient déjà 30 % du chiffre d’affaires global du groupe.
Notons, malheureusement, que la décision de fermer des magasins ne se limite pas au marché irlandais. Au Royaume-Uni, plusieurs boutiques ferment également, notamment dans des villes comme Wickford (Essex) et Bracknell Peel.
Un impact social à ne pas négliger
La fermeture des 26 magasins irlandais entraînera la suppression de 350 emplois. Si la situation en Irlande est donc problématique, elle l’est tout autant en France. En effet, selon France Stratégie, 10 000 emplois n’ont pas tenu face à la crise économique entre 2020 et 2024 dans le secteur du prêt-à-porter. Derrière la fermeture des magasins se trouvent des employés qui, souvent, se retrouvent au chômage.
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En outre, la fermeture des magasins touche directement la fidèle clientèle. Si le commerce en ligne se développe, certains consommateurs préfèrent se rendre dans les points de vente physiques.
Avec ces fermetures, ils devront se tourner vers le site internet de l’enseigne pour poursuivre leurs achats. Cette transition digitale apportera plusieurs avantages. Par exemple, les clients pourront profiter de promotions et d’un plus grand nombre d’articles. Mais elle risque aussi d’exclure une partie de la clientèle.