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Les constructeurs automobiles font en sorte de construire des voitures de plus en plus sûres pour les automobilistes. Ils doivent, en outre, suivre scrupuleusement les nouvelles lois et les réformes. L’Union européenne n’est pas avare en la matière, elle qui souhaite ne compter plus aucun mort sur les routes avant 2050.
Certaines avancées très importantes, cependant, peuvent rencontrer des oppositions fermes avec les années. C’est le cas d’une technologie en vogue depuis 2004, quatre ans après sa première apparition. Précieuse pour certains, elle n’en reste pas moins trop dangereuse pour d’autres.
Les automobilistes et les phares à LED
La technologie LED (diode électroluminescente) existe depuis les années 1960. Il faut cependant attendre les années 1990 pour que son potentiel dans l’éclairage automobile intéresse les constructeurs. En 2004, l’Audi A8 est la première voiture de série à proposer aux automobilistes des phares LED (feux de croisement et feux de route). Depuis, nombreux sont les constructeurs à les proposer.
Cependant, bien qu’ils soient très efficaces, ces phares font face à une grosse polémique au Royaume-Uni. En effet, de nombreux automobilistes considèrent qu’ils sont dangereux, car trop éblouissants. L’enquête du Royal Automobile Club (RAC) nous prouve qu’il ne s’agit pas de l’avis de quelques conducteurs.
En effet, d’après cette enquête, 89 % des automobilistes estiment que certains phares modernes sont trop éblouissants, tandis que 91 % déclarent en avoir déjà fait l’expérience. De ce fait, l’impact que ces phares ont sur la sécurité routière interroge.
Toujours selon la même enquête, 64 % des sondés estiment que cet éblouissement pourrait être à l’origine d’accidents. Par ailleurs, 7 % des automobilistes évitent désormais de rouler de nuit.
Le gouvernement britannique veut agir rapidement
Le gouvernement britannique ne veut pas rester sourd face à ce ressenti des automobilistes. C’est pourquoi il vient de mandater une étude indépendante au Laboratoire de recherche sur les transports.
Conscient des préoccupations grandissantes, le gouvernement britannique a mandaté une étude indépendante confiée au Laboratoire de recherche sur les transports.
Rod Dennis, porte-parole du RAC, salue cette initiative qui doit permettre de mieux cerner les causes exactes de ces nuisances lumineuses. Toutefois, Lilian Greenwood, sous-secrétaire d’État parlementaire aux Transports, tempère ces critiques en précisant que les données actuelles ne permettent pas encore d’établir un lien direct entre ces nouvelles technologies d’éclairage et une augmentation des collisions.
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Pour autant, ces éclairages LED ne gênent pas uniquement les automobilistes anglais. En effet, d’autres pays travaillent déjà pour régler les problèmes.
Vers de nouvelles solutions et une évolution des règles ?
L’Allemagne travaille sur des systèmes adaptatifs qui doivent permettre d’atténuer l’intensité lumineuse en fonction du trafic environnant. Tesla, de son côté, développe une technologie de réduction automatique de la luminosité lorsqu’un véhicule se trouve dans le champ lumineux.
Par ailleurs, les Nations Unies coordonnent actuellement un groupe d’experts qui doit harmoniser la réglementation internationale en matière d’éclairage automobile. Que les automobilistes ne pensent pas, cependant, que les phares LED vont bientôt disparaître.
En effet, une interdiction semble, à l’heure actuelle, improbable. Pour autant, il est tout à fait possible que les États mettent en place un encadrement plus strict au sujet de leur utilisation. De même, les constructeurs devront sans doute adapter leurs technologies pour le confort des automobilistes.
En France, pour le moment, le gouvernement ne réfléchit à aucune mesure. Mais si l’UE décide d’agir, alors la loi française pourrait également évoluer pour les automobilistes.
