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Santé publique France est formelle : les Français s’exposent chaque jour à une large gamme de polluants. Entre les bisphénols, les phtalates, les parabènes et les composés perfluorés (PFAS), il est presque impossible de ne pas subir cette pollution. Surtout quand ces polluants se trouvent chez nous, dans notre cuisine, par exemple.
En effet, comme le soulignent nos confrères d’Actu Planètes, les revêtements antiadhésifs des poêles contiennent des PFAS. Or, ces derniers se libèrent quand l’ustensile se détériore. Quelles sont les conséquences sur la santé ? Comment faire pour ne pas s’exposer à ces substances ?
Des polluants éternels dans notre cuisine
Les PFAS, substances per- et poly-fluoroalkylées, sont des composés chimiques extrêmement persistants dans l’environnement et omniprésents dans de nombreux produits (cosmétiques, textiles, médicaments, ustensiles de cuisine, etc.). Cependant, bien que leur usage soit courant, leur impact sanitaire est préoccupant.
De ce fait, l’Assemblée nationale adoptait le 20 février dernier une proposition de loi pour mieux protéger la population face aux risques des PFAS. Ce texte se veut drastique. En effet, à partir du 1ᵉʳ janvier 2026, la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché de certains produits contenant des PFAS seront interdites.
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Certains Français peuvent se dire qu’ils mènent une vie saine et qu’ils ne s’exposent pas à ces polluants. Mais ces derniers sont même présents dans nos cuisines. Autrement dit, même dans le confort de votre maison, vous n’êtes pas à l’abri.
Une utilisation courante pour les ustensiles de cuisine
Les fabricants utilisent les PFAS pour une simple raison. En effet, ils offrent des avantages dans les revêtements antiadhésifs des poêles ou encore des casseroles. Ce sont eux qui empêchent les aliments de coller aux surfaces de cuisson, comme nous l’indique Actu.fr.
En outre, les PFAS supportent la chaleur et ne se dégradent pas avec une température élevée. Pour les fabricants, c’est donc un choix logique, d’autant plus qu’ils résistent aux rayures et à l’usure.
Les PFAS sont donc présentes dans notre cuisine depuis les années 1950. Si vous voulez agir dès maintenant, commencez par vérifier l’état de vos ustensiles de cuisine. N’utilisez que des poêles ou des casseroles en bon état.
En effet, et nous devons cette information à l’association UFC-Que Choisir, les PFAS actuelles sont des polymères stables. Autrement dit, ils ne libèrent que très peu de particules si vous les utilisez correctement. Attardez-vous donc à l’état de vos ustensiles de cuisine pour limiter les risques, en attendant de pouvoir changer vos accessoires.
Notre santé est-elle en jeu ?
Guy Royal, chercheur et professeur de chimie à l’université Grenoble-Alpes, rejoint les experts de l’UFC-Que Choisir. En effet, il souligne que les PFAS utilisées dans les revêtements antiadhésifs sont relativement stables. Ce ne sont pas les formes les plus dangereuses de ces polluants.
Toutefois, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) souligne leurs conséquences sur la santé, notamment sur la fertilité et le développement du fœtus. Pour votre cuisine, vers quel matériau se tourner, dès lors ?
Nous vous conseillons de vous tourner vers l’acier inoxydable pour votre cuisine. Il est exempt de tout revêtement antiadhésif. Il en est de même pour la fonte, brute ou émaillée, qui peut durer toute la vie avec un bon entretien. Enfin, les poêles en céramique peuvent également trouver leur place dans votre cuisine. Les fabricants les obtiennent grâce à des matériaux naturels, comme le sable ou l’argile.
Source : Actu Planète