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Panzani fait face à la justice française. Le 21 février 2025, le géant de l’agroalimentaire se retrouvait devant le tribunal correctionnel de Lyon pour des faits datant de 2022. Les faits sont graves, puisqu’il est reproché à l’entreprise de tromper les consommateurs sur la qualité de la marchandise.
En attendant le jugement, le 27 mars prochain, Panzani risque de payer une amende de 20 000 euros. Mais pourquoi l’entreprise se retrouve-t-elle au cœur d’une telle polémique ? Comment a-t-elle pu mentir aux clients ? C’est le moment de faire le point sur Nuit France.
Panzani face à des accusations sérieuses
Les faits remontent donc à l’année 2022. Entre le mois de juin et le mois de décembre de cette année, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) a enregistré 140 réclamations de consommateurs. La raison est toujours la même.
En effet, les consommateurs expliquent que des larves alimentaires et des mites se trouvent dans les paquets de pâtes Panzani. La DDPP attribue ces problèmes à deux entrepôts logistiques qui se trouvent dans les Yvelines et les Bouches-du-Rhône. Les taux d’insectes y dépassaient effectivement les seuils réglementaires.
Lors du procès, la présidente du tribunal reproche notamment à Panzani un manque de réactivité. « Vos mesures auraient pu être plus radicales lorsque le taux d’insectes dans vos entrepôts dépassait les seuils », a-t-elle déclaré (selon Le Progrès). Le procureur critique également l’absence d’un rappel généralisé des produits contaminés.
Comment s’organise la défense de Panzani ?
À la barre, les avocats de Panzani plaident la relaxe. Ils avancent pour cela un argument simple. Selon eux, l’entreprise a respecté ses obligations réglementaires. En outre, ils mettent en avant un plan d’action correctif qui inclut notamment des pièges et des contrôles plus stricts.
Ils mettent en avant, en outre, les températures de l’été 2022. Elles étaient si chaudes qu’elles ont participé à favoriser la prolifération des insectes. Or, les avocats indiquent durant le procès que ce phénomène est inédit.
La responsabilité qualité de Panzani, qui risque de son côté 4 000 euros d’amende, assure que les lots en question avaient été soigneusement inspectés et jugés. « Nous avons même fait preuve de transparence en communiquant dès septembre 2022 sur cette situation exceptionnelle » (source : Lyon Capitale).
Des manquements que souligne le procureur
Les contrôles de qualité que doivent effectuer les entreprises agroalimentaires sont souvent au cœur des critiques. Les consommateurs le notent en particulier avec le site Rappel Conso. Les rappels sont si nombreux qu’il existe logiquement des failles dans ces contrôles.
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Or, le procureur reproche justement l’absence des paquets sur la plateforme du gouvernement. D’après lui, l’absence de ce rappel massif s’explique d’un point de vue financier. Il explique effectivement que cela aurait permis à l’entreprise d’économiser près de 500 000 euros.
Pour autant, Panzani se défend et réfute fermement cette accusation. L’entreprise affirme, selon Actu.fr, avoir procédé à trois rappels de produits au cours des trois dernières années lorsque cela était nécessaire.
Pour les consommateurs, ce procès rappelle l’importance de vérifier la qualité des produits qu’ils achètent. S’ils notent un problème, ils peuvent le signaler sur SignalConso.