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Les études concernant le niveau de vie des retraités par rapport aux actifs ne manquent pas. Certains résultats peuvent laisser supposer que les premiers vivent mieux que les seconds. Mais la réalité, vous vous en doutez, est bien plus complexe.
En 2024, les estimations indiquaient que le niveau de vie médian des retraités était de 1 900 euros par mois. Un résultat qui place ce niveau 10 % en dessous de celui des personnes en emploi (selon l’Insee). La récente réforme d’Emmanuel Macron, en outre, vient jouer le trouble-fête. Et d’après nos confrères de Capital, l’avenir est loin d’être certain pour les seniors.
Les retraités vont-ils maintenir leur niveau de vie ?
Malgré la colère des Français, la réforme des retraites est une réalité depuis le 1ᵉʳ septembre 2023. Malgré les actions de syndicats, comme la CGT et Force Ouvrière, Emmanuel Macron persiste et voit en cette réforme la seule solution pour sauver un système qui finira, selon ses dires, par s’écrouler.
L’actuel Premier ministre, François Bayrou, annonçait en janvier 2025 la réouverture des négociations entre partenaires sociaux afin de discuter d’éventuels changements. Si la réforme est une réalité, sa forme actuelle n’est peut-être pas une fatalité.
Cependant, les syndicats veulent défendre les intérêts des retraités. Pour eux, de simples ajustements ne suffiront pas. En effet, ils restent fermement opposés à l’augmentation de l’âge légal de départ à la retraite. Pour rassurer, le ministre du travail indique qu’il n’y a « aucun tabou » concernant les sujets de discussion.
Ces informations viennent rejoindre celles du Conseil d’orientation des retraites (COR), publiées dans le rapport flash de la Cour des comptes. Le COR apporte des projections concernant la situation financière des retraités et les perspectives d’évolution. D’après ces projections, la pension nette moyenne des retraités devrait progresser de 0,2 % à 0,3 % par an entre 2025 et 2045.
Une érosion du pouvoir d’achat face aux actifs
Cette perspective peut sembler rassurante pour les retraités. Mais nos confrères de Capital soulignent que les pensions augmenteront plus lentement que les salaires. De ce fait, l’écart entre retraités et actifs devrait se creuser.
En effet, depuis 1993, la revalorisation des pensions est indexée sur l’inflation et non plus sur les salaires. Or, en dehors des périodes de flambée des prix, les revenus d’activité croissent généralement plus rapidement grâce aux gains de productivité. Ainsi, le taux de remplacement pourrait chuter sous la barre des 50 % dans les prochaines années.
Des solutions pour les retraités ?
De plus, une autre information inquiétante nous parvient. Nous vous en parlions en introduction, le niveau de vie des retraités était historiquement supérieur à celui du reste de la population. Or, il est aujourd’hui légèrement inférieur. Cette différence devrait continuer de se creuser. Toujours selon le COR, cette dynamique devrait s’accentuer et le niveau de vie relatif des retraités pourrait tomber à 83 % du niveau moyen global d’ici 2070.
Face à cette réalité, de nombreux retraités devront puiser dans leur épargne ou envisager de prolonger leur activité professionnelle pour maintenir leur niveau de vie.
Malgré tout, cette situation demeure plus enviable que celle de certains pays voisins, notamment l’Allemagne. Une maigre consolation pour les retraités français qui doivent anticiper ces évolutions et adapter leur gestion financière en conséquence.
Source : Capital
