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En France, cette épargne connaît un grand succès. D’après MoneyVox, 11 millions de Français y ont jeté leur dévolu, ce qui fait un total de 119 milliards d’euros placés. Le gouvernement s’en félicite même ! Pourtant, derrière cette réussite se cache un piège redoutable.
Un choix d’épargnes diversifié
Ce n’est pas le choix d’épargne qui manque en France. Il y en a pour tous les profils, et selon différents objectifs. Vous aimez quand votre argent est tout le temps à votre disponibilité ? Le Livret, le LLDS ou encore le LEP pourraient sûrement vous intéresser.
Il existe aussi des placements plus dynamiques. C’est le cas de l’assurance-vie, qui fait partie des épargnes qui rapportent le plus. Le PEA présente également un choix intéressant, mais elle nécessite une bonne analyse. L’investissement locatif ou les SCPI constituent notamment un choix de poids.
Enfin, il y a le Plan d’épargne retraite ou le PER. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une option pour mieux préparer sa fin de vie. Cette épargne attire pour de nombreuses raisons. Elle offre par exemple des avantages fiscaux. Elle est aussi flexible et modulable. Mais cette option a ses revers.
Une épargne très appréciée
Cela fait déjà plusieurs années que le PER a rejoint le podium des meilleures épargnes en France. En effet, elle laisse à chaque épargnant la possibilité d’épargner selon ses besoins.
En revanche, ce n’est pas tout le monde qui trouve ce placement intéressant. Selon un rapport de la Cour des comptes, cité par MoneyVox, ce produit profite avant tout aux « épargnants aisés » et « relativement âgés ».
Pourquoi ? L’imposition est différente de celle du Livret A ou du LLDS. L’un des grands avantages PER, c’est qu’il permet de réduire ses impôts dès l’année de versements. Plus concrètement, les sommes versées sur un PER bénéficient d’une déduction de l’impôt sur le revenu. Alors, plus une personne est fortement imposée, plus elle économise sur son impôt.
Un autre point attire aussi les épargnants au PER, particulièrement les personnes en couple. Pour ces derniers, ils peuvent choisir une imposition commune. Quel impact ? Lorsqu’ils additionnent leur revenu, ils profitent d’un plafond plus intéressant pour réduire leur impôt.
En revanche, toutes ces belles promesses ont une limite. C’est que l’avantage fiscal s’arrête quand l’épargnant commence à toucher sa pension de retraite. Mais pour les plus fortunés, cela ne devrait pas poser problème. Parce que, l’impôt sera moins important comparé à celui appliqué durant leur vie active. Là n’est pas le souci avec le Plan d’épargne retraite, le piège se trouve ailleurs.
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Ce qu’il faut comprendre avec ce placement
La défiscalisation est intéressante, certes. Mais les frais peuvent prendre les épargnants par surprise. Si vous envisagez d’ouvrir un PER, il vaut mieux vous préparer aux différentes charges qui vont grignoter votre épargne. MoneyVox cite, par exemple, des frais d’entrée, des frais de gestion ou encore des frais sur le versement.
Dans les colonnes des Échos, Cyrille Chartier-Kastler, expert en assurance et fondateur du cabinet Facts & Figures, alerte sur ces frais. « Les gens ne regardent que la défiscalisation et pas la performance, mais une fois les frais retirés, ils risquent de se rendre compte qu’ils auraient mieux fait de mettre ces sommes sur leur Livret A. », explique-t-il.
Même constat du côté de Sébastien d’Ornano, président de Yomoni, cité par Les Échos et rapporté par MoneyVox. Selon lui, sur une longue période, des frais trop élevés peuvent réduire la performance de plus de 50 %. Autrement dit, une épargne qui semblait intéressante au départ peut se révéler décevante. Les frais rongent une trop grande partie des gains.
Source : MoneyVox