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Depuis le début de l’année, les retraités profitent de la revalorisation de 2,2 % sur leur pension de base. Une bonne nouvelle qui n’était aucunement garantie il y a quelques semaines. Rappelez-vous, Michel Barnier souhaitait geler cette augmentation annuelle.
Malgré des compromis (une hausse de 0,8 %), ses propositions n’ont pas suffi à convaincre les autres parlementaires. En optant pour la censure, ces derniers permettent au budget de l’année 2024 de s’étendre à 2025.
De ce fait, la revalorisation automatique a pu voir le jour. Mais en mars, un nouveau changement va intervenir avec la mise à jour des taux de Contribution Sociale Généralisée (CSG). Or, cela aura des conséquences sur la pension des retraités.
Une taxe qui évolue chaque année
Parmi les impôts que doivent payer les Français (retraités y compris), nous trouvons la CSG. Cette imposition permet de financer des branches aussi importantes que la maladie (Cnam), la famille (Cnaf), la vieillesse (Fonds de solidarité vieillesse) ou encore l’autonomie (CNSA).
Vous l’aurez compris, la CSG contribue donc au financement de la protection sociale. Outre les retraités, énormément de Français doivent la payer. En effet, elle s’applique sur les salaires, les allocations chômage et les revenus de patrimoine.
Bien évidemment, les Français ne paient pas tous le même montant. Ce dernier dépend du taux qui s’applique. Or, ce dernier évolue selon le revenu fiscal de référence (RFR) de l’année N-2. En 2005, ce sont donc les revenus de 2023 qui s’appliquent. Et cela peut avoir des conséquences pour les retraités.
Des retraités qui gagnent et d’autres qui perdent
En mars 2025, des millions de retraités affiliés à l’Agirc-Arrco verront leur taux de CSG s’ajuster selon l’évolution de leur revenu fiscal. Or, cette modification aura des conséquences. Si le taux évolue à la hausse, le prélèvement à la source augmentera. Alors, les retraités toucheront une pension de retraite moindre.
Au contraire, si le RFR est plus faible, les retraités pourraient profiter d’une baisse de leur taux. De ce fait, le montant de leur pension augmentera. Sachez que la CSG peut appliquer quatre taux différents selon le RFR. Le premier est de 0 %, les Français les plus modestes (moins de 12 817 euros par an pour une personne seule) profitent donc d’une exonération.
Le taux réduit, quant à lui, est de 3,8 %. Intervient ensuite le taux médian de 6,6 %. Enfin, le taux normal (au-delà de 26 004 euros pour une personne seule) est de 8,3 %.
Afin de correspondre au mieux à la situation économique de la France, les seuils profitent, en 2025, d’une revalorisation de 4,8 %. Alors, si un retraité touche des revenus similaires ou plus faibles, il pourrait profiter d’un taux plus avantageux. Sa pension nette de retraite augmentera en conséquence.
Une mise à jour rétroactive
Si l’ajustement des taux de la CSG est effectif en mars, elle n’oublie pas les deux premiers mois de l’année. Selon la situation des retraités, cette rétroactivité peut avoir deux conséquences.
Dans le premier cas, le senior profite d’une baisse de son taux. De ce fait, en janvier et en février, il a versé un montant supérieur à la réalité. Alors, l’administration rembourse le trop-perçu.
Dans le second cas, après augmentation du taux, l’administration procède à une retenue plus importante afin de régulariser la situation du retraité. À partir du mois d’avril, le taux s’applique normalement.
