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En règle générale, les Français voient dans le fait de devenir propriétaire une forme de sécurité financière. Effectivement, après acquisition d’un bien immobilier, il est possible de profiter d’une stabilité du logement, sans parler des loyers qui ne s’envolent pas pour une tierce personne.
En outre, les propriétaires jouissent de la valeur patrimoniale. Souvent, avec les années, l’immobilier augmente en valeur. Sur le long terme, l’achat immobilier peut se voir comme un intéressant investissement. Pour autant, loin de nier ces privilèges, il ne faut pas nier certaines contraintes. Entre les taxes et l’obligation de respecter des règles, les propriétaires dépensent une certaine somme pour leur logement, qu’ils y vivent ou non.
Les propriétaires et l’évolution du DPE
Avec l’évolution des normes du diagnostic de performance énergétique (DPE), certains propriétaires risquent de voir leur patrimoine perdre en valeur. Pire, dans certains cas, ils pourraient ne plus pouvoir le louer.
Les nouveaux propriétaires connaissent bien le DPE. Ce dernier existe depuis 2006 et est obligatoire pour les ventes et les locations de biens immobiliers depuis 2007. Son but est simple. Il permet d’évaluer la performance énergétique d’un logement.
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Le DPE de 2025 n’est pas le même que celui de 2007. Au fil des années, la réglementation évolue et est de plus en plus contraignante. Pour la santé des occupants des lieux, et pour répondre à une urgence climatique, le gouvernement fait la chasse aux passoires thermiques.
Cela se traduit alors par des interdictions progressives de location par les propriétaires. Depuis 2023, ils ne peuvent plus louer un logement qui obtient une note de G à son DPE. À partir de 2028, les logements F les rejoindront. Enfin, en 2034, ce seront les biens qui obtiennent un E.
Un double impact pour les propriétaires
L’interdiction de louer un logement énergivore entraîne une baisse immédiate des revenus locatifs. C’est le premier impact important. Mais le deuxième est tout aussi dommageable. En effet, le bien immobilier perd automatiquement en valeur.
Les propriétaires n’ont pas beaucoup de solutions. Ils peuvent vendre, certes. Mais ils risquent d’y perdre de l’argent par rapport à leur investissement. Alors, l’option des travaux de rénovation énergétique s’impose.
En revanche, ces travaux ne sont pas accessibles à toutes les bourses. D’après les dires de David Chouraqui, directeur général adjoint du Crédit Agricole Immobilier, les coûts oscillent entre 30 000 et 40 000 euros.
En outre, et Thomas Arnéodo (coprésident de la commission location de vacances à la FNAIM), un problème de taille concerne les petits logements. Effectivement, l’isolation intérieure vient réduire encore plus l’espace habitable.
Des aides sont-elles disponibles ?
L’État, conscient que les propriétaires doivent être accompagnés, propose différents dispositifs. Le plus populaire est sans doute MaPrimeRénov‘. Elle concerne les propriétaires pour leur résidence principale.
Les propriétaires peuvent se renseigner auprès des communes. Certaines participent via un système d’aides pour soulager les dépenses pour les travaux. En outre, l’éco-prêt à taux zéro peut également être d’un grand secours.
Enfin, les Français peuvent se tourner vers la prime « coup de pouce chauffage« . Cette dernière les soutient pour le remplacement des systèmes de chauffage. Ils doivent se tourner, pour en profiter, vers des systèmes plus écologiques.