Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Les fonctionnaires vivent une période particulièrement tendue en ce début d’année 2025. Alors que le gouvernement cherche à réduire les dépenses publiques, les travailleurs de la fonction publique s’apprêtent à voir leur portefeuille impacté par deux décisions majeures. Ces mesures pourraient bien changer la donne pour près de 6 millions de fonctionnaires en France.
La première déception pour les fonctionnaires
La question du point d’indice, qui détermine la rémunération des fonctionnaires, est sur toutes les lèvres. Chaque année, une possible augmentation du point d’indice fait l’objet de discussions intenses.
Pourtant, en 2025, les fonctionnaires devront se contenter de bonnes vieilles habitudes… sans augmentation. En effet, le ministre de la Fonction publique, Laurent Marcangeli, a officiellement annoncé la décevante nouvelle.
« Oui, nous ne sommes pas en capacité aujourd’hui d’augmenter le point d’indice pour les fonctionnaires », a confirmé le ministre sur RTL, dans la matinée du 29 janvier.
Cette décision fait suite à un gel du point d’indice depuis juillet 2023, tandis que le coût de la vie a continué d’augmenter. Les prix montent, mais le salaire des fonctionnaires, lui, reste figé. Concrètement, cela se traduit par une perte de pouvoir d’achat pour des millions de travailleurs.
Le décalage entre la hausse des prix et les salaires stagnants n’est pas sans conséquences pour les fonctionnaires. Il faut admettre qu’un bon nombre d’entre eux peinent déjà à faire face à des charges croissantes.
Une autre mesure controversée
Autre mesure qui pourrait bien fâcher : la révision des indemnités en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires.
Actuellement, lorsqu’un fonctionnaire tombe malade et reste à la maison pour moins de trois mois, il bénéficie d’une indemnisation. En effet, la prise en charge est à 100 % de son salaire, avec un seul jour de carence. En revanche, en 2025, une réforme envisagée pourrait baisser ce taux d’indemnisation à 90 %.
« Une baisse de l’indemnisation des agents publics, mais pas de relèvement du nombre de jours de carence lors d’arrêts-maladie. C’est ce qu’ont décidé, les sénateurs. », pouvons-nous aussi lire dans les colonnes de Maire-Info.
Pour comprendre l’impact de cette réduction, prenons cet exemple de nos confrères de L’Internaute. Imaginons Charlotte, professeure des écoles, qui gagne 2000 euros net par mois. Si la fonctionnaire doit s’absenter pendant cinq jours pour cause de maladie, quatre de ces jours seront rémunérés à 90 % au lieu de 100 %.
« À la fin du mois, son salaire ne sera donc que de 1873 euros. À titre de comparaison, avec le seul jour de carence et un maintien total de sa rémunération, elle aurait touché 1909 euros. », relate le magazine.
Une mesure d’économie
Cette mesure, qui viserait à harmoniser les règles entre le public et le privé, pourrait avoir des répercussions plus importantes qu’il n’y paraît. En effet, dans le secteur privé, de nombreuses entreprises couvrent le jour de carence grâce à des mutuelles. Mais ce n’est pas le cas dans la fonction publique.
D’autant plus que ces fonctionnaires n’ont pas accès aux mêmes avantages que leurs homologues du privé pour se protéger contre ce genre de perte de salaire. Toujours selon Maire-Info, cette révision des indemnités pourrait permettre au gouvernement de réaliser jusqu’à 900 millions d’euros d’économies. Mais à quel prix pour les agents publics ?
Si ces mesures sont effectivement adoptées, elles marqueront un tournant dans la manière dont la fonction publique est perçue et soutenue en France.