Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Le paysage routier français connaît une véritable transformation. Désormais, la mobilité ne se résume plus à rouler d’un point A à un point B. Elle intègre de nouvelles règles, des technologies innovantes, et surtout, des initiatives favorisant le partage des trajets. Au cœur de cette révolution, les automobilistes vont voir de nouvelles voies réservées.
Les règles routières en perpétuelle évolution
Les automobilistes français font face à un paysage en constante évolution en matière de réglementation.
D’une part, l’Union européenne pousse vers l’ambitieux objectif « zéro décès » sur les routes d’ici 2050. D’autre part, la transition écologique impose des choix difficiles pour réduire l’empreinte carbone des transports. Ces deux défis, bien que distincts, convergent vers une refonte des habitudes au volant.
Dans le contexte du deuxième objectif, le transport reste l’un des principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre en France. Pour y remédier, le gouvernement incite les automobilistes à adopter des véhicules moins polluants.
Les Zones à Faibles Émissions (ZFE), où seuls les véhicules respectant certaines normes environnementales peuvent circuler, se multiplient. Par ailleurs, la fin programmée des moteurs thermiques à l’horizon 2035 marque un tournant historique.
Les nouvelles mesures favorisant aussi le covoiturage, et les voies réservées viennent compléter cette révolution de la mobilité.
De nouvelles voies réservées s’ouvrent
Depuis quelques mois, les voies de covoiturage fleurissent sur les grands axes routiers français. Sur ces routes, la voie de gauche devient un espace dédié, reconnaissable à son panneau orné d’un losange blanc sur fond bleu. Vous pouvez aussi les reconnaître grâce à des affichages lumineux activés aux heures de pointe.
Pour y circuler, une règle simple s’impose aux automobilistes : transporter au moins deux personnes dans le véhicule. Cette initiative vise en fait à encourager le partage des trajets, réduire la circulation, mais aussi limiter les embouteillages.
Les grandes métropoles comme Lyon, Strasbourg, Grenoble, Nantes et Rennes ont déjà adopté ce dispositif. Désormais, l’Île-de-France s’apprête à suivre le mouvement avec des nouvelles voies réservées sur le périphérique parisien et les autoroutes A1 et A13.
À voir Cet objet anodin dans la boîte à gants peut valoir une amende salée aux automobilistes
L’ouverture aura lieu avant le 1er mars. Les automobilistes devront alors rapidement s’y adapter, surtout aux heures de pointe, où ces voies seront activées.
Ce que les automobilistes doivent savoir
Pour s’assurer du respect des règles, le gouvernement a déployé des radars de covoiturage. Ces dispositifs utilisent des caméras thermiques capables de détecter le nombre de passagers grâce à leur rayonnement infrarouge. Résultat ? Si vous roulez seul sur une voie réservée, vous risquez une amende de 135 euros, minorée à 90 euros en cas de paiement rapide.
Heureusement pour les automobilistes, une phase pédagogique de trois mois s’applique avant que les autorités ne distribuent officiellement les contraventions. Elle laisse aux automobilistes le temps de se familiariser avec ces nouvelles règles. Cela signifie donc que les premières amendes tomberont dès l’été prochain.
Alors qui peut utiliser ces voies ? Seuls les véhicules transportant au moins deux personnes, même un bébé, peuvent les emprunter. Elles sont également accessibles aux véhicules de secours et aux forces de l’ordre. Les taxis et les automobilistes titulaires d’une carte mobilité inclusion, même sans passager, peuvent aussi y accéder.
